AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de cinquecento


Mosca n’aima ni le sourire du secrétaire, ni celui du Chancelier. Il connaissait assez ce dernier pour deviner ce qui était à l’origine de son arrivée tardive et cette aura de légèreté joyeuse qui entourait sa figure souveraine le lui confirmait. Ainsi pendant que Dominus Aurelius faisait sa cour à Donna Borromeo, lui, Andrea Mosca, avait passé une matinée affreuse.
– Je vous écoute, Mosca, dit aimablement Aurelio.
– Domine Cancelliere, faire la police dans cette ville devient une tâche impossible, commença-t-il en soupirant largement.
– Allons ! Et pourquoi ?
– Je manque d’hommes, de barques, de fouets et même de corde. De tout ce qu’il faut pour maîtriser ces enragés qui passent la nuit à s’enivrer et se battent comme des chiens.
Comme Aurelio levait des épaules un peu lasses, le sbire avança la tête comme un dogue et commença à compter sur ses doigts :
– Le mois dernier, souvenez-vous, on a mis aux pozzi un boucher qui avait poignardé à mort un valet qui lui reprochait le prix de sa viande.
– Je me souviens. Les Vénitiens ont le sang chaud. Mais on a pendu le coupable, n’est-ce pas ?
– Heureusement ! C’était un colosse armé d’un couteau, pire qu’un gladiateur romain ou un barbare des hordes d’Attila. Il m’avait fallu quatre hommes pour le maîtriser. Deux ont même été blessés.
– Ils se remettront, dit Aurelio avec insouciance.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}