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Citation de Ehtusaisquoi


En cette année d’anniversaire de la guerre 14-18, fais hommage à nos héros poilus des tranchées d’il y a 100 ans, et lis ce roman de Pierre Lemaitre, rondement bien mené.

Dans les premières pages, tu vas te retrouver en plein champ de bataille, et tu tenteras d’échapper aux balles qui te siffleront au-dessus de la tête, avec à tes côtés, mort de frousse, Albert Maillard. Ca va durer 20 pages, et la dernière ligne t’annoncera la mort d’Albert.

Merde.

Car Albert, tu l’aimais déjà.

« oh ben nooooon, il peut pas mourir lààààà… » Voilà ce que j’ai grogné, dégoutée d’avoir perdu un ami si tôt.

20 pages.

Bon, en fait Albert, il n’est pas mort.

Je suis presque embêtée de te le dévoiler, parce que j’aurai voulu que tu vives toi aussi ce soulagement..

Oui oui, je t’entends alors crier « au spoil, au spoil, arrêtez-là ! », mais s’il te plait ne m’en veux pas, il te reste 530 pages et, évidement, tout le coeur de l’histoire à dévorer avec tes ptits yeux.

Albert, donc, n’est pas mort, grâce à Edouard Péricourt, un autre soldat de son bataillon qui le ramène à la vie, non sans y laisser quelques plumes. Euphémisme bien sûr, car je te rappelle le contexte : ça pète de partout, les ennemis allemands (mais pas que,… tu verras…) menacent dangereusement.. Bref, la guerre. Donc s’agira pas vraiment de plumes, tu te rendras compte de l’ampleur du désastre plus tard.

Ca va je tiens le suspens là?

Ce sont ces deux jeunes amochés , Albert et Edouard, que nous suivront après l’armistice qui sonnera peu après la bataille où chacun se résoud finalement à dire adieu à sa vie, celle d’avant la guerre, pour affronter une nouvelle, qui s’annonce des plus difficiles.

Leur quotidien n’est que faim, insalubrité, guenilles, galères, souffrances et traumatismes de guerre.

Car dès 1918, si les morts sont salués, les rescapés, eux, sont oubliés.

Mais plutôt que de combattre ce fait, Albert et Edouard vont chercher à en jouer pour retourner la situation en leur faveur.

Le risque sera grand, le travail sera de maître.

« Au revoir là-haut » est un livre que tu veux lire d’un coup, qui te raconte des personnages poignants, que tu n’as plus envie de quitter.

Albert tu te moques de lui un peu parfois, parce qu’il est ballot, mais tu te moques affectueusement, car oui tu l’aimes, son dévouement est si touchant.

Edouard, quant à lui, par moment t’ y crois plus, t’as peur qu’il lâche la rampe. Il te fait froid dans le dos souvent.

Et puis il y a plein d’autres personnages dont le détestable cul serré lieutenant d’Aulnay-Pradelle … Le pathétique mais non moins touchant M. Péricourt père, qui vit sa vie avec un train de retard.

« Au revoir là-haut », c’est 550 pages qui te sautent d’emblée à la tronche.

J’ai été très surprise d’entrer aussi rapidement dans le livre, notamment, comme je te le disais, en m’attachant si vite, dès les 20 premières pages, à celui qui allait devenir l’un des protagonistes de l’histoire.

Ca sentait très très vite le régal, et je dois bien dire que ce sentiment de début de lecture n’a fait que se confirmer au fil des pages!

Allez , à table les enfants! Le roman de Pierre Lemaitre vous est servi!

Ah et pis je t’ai même pas dit, mais c’est le dernier prix Goncourt, tu pourras donc même crâner aux diners de société !
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