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Critiques de Pierre-Luc Bélanger (6)
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24 heures de liberté

Destiné aux 14-18 ans, le premier roman de Pierre-Luc Bélanger, enseignant de français et intervenant en politique d’aménagement linguistique dans une école secondaire, ne traîne pas. Ce serait en effet plutôt le contraire! On va en effet d’une catastrophe à l’autre à un rythme effréné!



En à peine trois courts chapitres, on verra l’univers du jeune Sébastien basculer du tout au tout avec le coma de sa mère à la suite d’un accident, la perte d’emploi de son père alors que l’entreprise pour laquelle il travaille est vendue et déménagée en Europe, les factures qui s’accumulent, la vente des quelques biens que la famille possède, l’arrestation du père pour vol d’information et pour fraude et le placement en famille d’accueil de Sébastien et de sa sœur.



Et ce n’est là qu’un début! Tout déboule à ce rythme pendant presque 200 pages, avec un souci du réalisme un peu négligé, quelques fautes de français qui peuvent agacer (notamment «plongée dans son coma » plutôt que « plongée dans un coma ») et l’usage de termes que les jeunes n’utilisent pas (« culottes courtes » au lieu de « shorts », entre autres).



De plus, le tout est truffé de bons sentiments, et pas qu’un peu! Avec un sens aigu du bien et du mal et un côté moralisateur qui pourrait en outrer plus d’un tant il est pesant et omniprésent, le jeune romancier va jusqu’au bout de son idée, même si tout cela ne tient pas toujours debout, ce qui pousse le lecteur à relire quelques pages, se demandant s’il n’a pas raté quelque chose tant il n’est pas sûr de tout saisir de la logique de l’auteur et de son héros.



La foi de Sébastien étant inébranlable, même dans les pires heures de son cauchemar, tout ne pourra que bien finir : c’était prévisible. Il est en ainsi quand les clichés prennent toute la place, tant ceux sur les méchantes familles d’accueil que ceux sur le bien qui finit toujours par triompher.
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Prise Deux

Le commentaire de Martine :

Un beau petit couple que celui de Zoé et Darius, tout semble aller pour le mieux entre eux, ils s'aiment. Mais Zoé va être enceinte et tout va changer, ils n'étaient pas préparés à cela. La vie et le quotidien du nouveau couple seront bouleversés, par le fait même, leurs familles respectives. Zoé est prise dans la tempête de ses émotions va aller aider Maude, son amie, proprio d'une écurie. Les contacts avec les chevaux vont procurer à Zoé un désir d'approfondir sur le cheval canadien.

Prise deux, réunit le cirque, les chevaux et l'amour en choisissant des thèmes comme la persévérance, quête de soi, l'adolescence, la passion, la résilience des sujets que les adolescents aiment, une histoire qui démontre bien la souffrance, la tendresse, la sensibilité et le courage.

Prise deux est un récit intéressant avec des personnages marquants et attachant dans un univers original. Pierre-Luc Bélanger a une plume vivante, douce, qui donne une œuvre captivante qui explore les relations pour les animaux et les êtres humains, ainsi que les émotions qui permettent de prendre sa vie en main et de la vivre pour soi.
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Disparue chez les Mayas

J’ai choisi ce livre un peu au hasard, cet auteur canadien francophone, qui écrit essentiellement pour la jeunesse, m’était tout à fait inconnu, mais pourquoi pas ?



On a là un roman plein de potentiel… mais qui reste désespérément plat tout du long. C’est une bande d’adolescents de dernière année qui partent en voyage scolaire (et de détente !) au Mexique, dans la péninsule du Yucatan, avec quelques enseignants. Lorsque l’une des filles du groupe disparaît brutalement, c’est le choc pour tout le monde, et en particulier pour son frère jumeau. Sous l’impulsions de la prof d’espagnol déterminée à remuer ciel et terre, et avec l’arrivée d’une grand-mère très moderne, très vite suivie par celle des parents, peu à peu les choses se mettent en place pour la retrouver à tout prix – avec l’aide de la police locale, dont on relève l’incorruptibilité tellement rare mais qui sert justement bien le roman, ou avec l’appel à la presse dans un pays qui n’a vraisemblablement pas de dispositif comparable à « alerte-enlèvement » ou « child focus ». Parallèlement à ça, on suit les mésaventures de la jeune fille disparue aux mains de ses ravisseurs, par des passages en italique à la 1re personne du singulier à la fin de chaque chapitre, tandis que plusieurs éléments semés sans grande finesse laissent deviner à qui on doit cette disparition (sans aucune certitude cependant) longtemps avant la révélation finale.



Ce qui rend ce livre peu crédible, en fait, c’est un certaine « facilité », et une surabondance de détails inutiles. D’une part, les personnages principaux sont issus d’un milieu privilégié, ils prennent l’avion d’Ottawa à Cancún comme je prends le tram pour aller au bout de ma rue, sans se poser la moindre question financière ; ils se permettent tout et n’importe quoi avec les locaux au Mexique du haut de leur statut d’ex-avocate ou de médecin sûr de lui, c’est tout juste s’ils ne les considèrent pas un peu comme leurs larbins. Bien sûr, ce n’est pas gênant en soi (quoique)… mais ça laisse planer cette question somme toute horrible : la jeune fille disparue aurait-elle eu la moindre chance d’être retrouvée si elle était issue d’un milieu moins privilégié ? En outre, il y a cette permanente « bonne éducation » un peu exagérée : la moindre friction entre les élèves (car bien sûr il y en a ! et l’une d’elles m’a presque fait espérer que ça bougerait un peu, mais à peine…) s’apaise avec un seul mot d’adulte, et ces jeunes s’excusent quoi qu’il arrive… je suis vraiment dubitative ! quand je vois mes propres enfants, qui n’ont même pas encore atteint le plus fort de leur adolescence, et qui sont pourtant « bien élevés » (ce n’est pas moi qui le dis ! mais on me le dit parfois, peut-être juste pour me rassurer ?) et éduqués dans une école considérée comme élitiste par certains, leur comportement pourtant sage –en général- est à des années-lumière de ce qui est montré ici ! Soit l’auteur écrit son rêve d’ados sans tenir compte de la réalité, soit les jeunes Canadiens de 17 ans sont des exemples pour les ados du monde entier ! Mais sincèrement, je n’y crois pas une seule seconde…



D’autre part, ce récit est parasité par une surabondance de détails de la vie quotidienne qui ne servent pas à grand-chose ! Déjà, l’intrigue même (c’est-à-dire le départ pour le Mexique) ne commence qu’après 25%, ce premier quart ayant été consacré à l’explication de ce qui va être mis en place pour pouvoir financer ce voyage pour ceux qui ont moins de moyens – oui, rendons justice à l’auteur : au moins il y a un peu pensé ! Mais franchement, ça n’a aucun intérêt en lien avec l’intrigue, ça aurait pu (dû) être beaucoup plus court.

Ensuite, avant l’enlèvement même, on a plusieurs scènes des visites touristiques au Mexique – et là, à nouveau, je suis partagée : d’un côté, on voit que l’auteur a déjà visité le coin et l’a beaucoup apprécié, il y a un vague sentiment de passion qui en ressort (mais alors une passion bien calme), mais d’un autre côté, ça ne fait que ralentir l’intrigue !

Mais surtout, quand je parle de surabondance de détails, c’est le fait que chaque petit geste est détaillé en toutes circonstances : on fait les valises avec les protagonistes, on passe à la salle de bains avec eux, on boucle sa ceinture dans l’avion avant le décollage avec eux, on arrive à l’hôtel avec eux, on va au restaurant avec eux et on choisit les plats avec eux, c’est tout juste si on ne compte pas les grains de sable avec eux ! Ce procédé peut être intéressant selon le contexte, mais quand c’est tout le temps, tout le temps, tout le temps, ça devient passablement ennuyeux, sans faire avancer l’intrigue.



A vrai dire, le plus problématique avec ça, c’est que les événements réellement importants, ce qui fait bouger l’histoire, sont traités exactement de la même façon. Dès lors, ni l’action ni les émotions ne parviennent à se dégager de l’ensemble, tout est présenté de façon similaire entouré d’une certaine gangue d’ennui. Pour donner un exemple concret, qui je l’espère n’est pas spoilant, l’auteur nous explique que Félix, le frère jumeau de la disparue, pleure sa sœur pour qui il s’inquiète, de la même façon qu’il range ses chaussettes dans sa valise. C’est ensuite pareil pour les parents quand ils arrivent à leur tour au Mexique. On est dans le même registre, dans le même exposé de faits, sans jamais susciter de vraie émotion. Ces parents-là bien raisonnables traitent la disparition de leur fille comme ils traitent n’importe quelle urgence dans la vie, eux les médecins qui vont régulièrement en mission pour MSF, sans avoir l’air d’être réellement touchés – or ça, la mère en moi ne peut pas y croire ! Si ma fille venait à disparaître lors d’un voyage scolaire à l’étranger, je ne pourrais certainement pas rester aussi stoïque que ce qu’on dit de cette femme-là ! J’aurais pleuré, j’aurais crié, j’aurais tempêté et on aurait sans doute dû me mettre sous anxiolytiques ! Mais elle, elle a l’air aussi malheureuse que si elle avait perdu son portefeuille… alors que c’est de sa fille qu’l s’agit !

De façon similaire, même les passages en italique consacrés à Valérie, la disparue, souffrent de cette absence de vrai suspense : on a peur avec elle pendant quelques pages, mais très vite tout redevient analytique sans vraie émotion.



Tout cela est peut-être lié à un défaut assez classique contre lequel on m’a plus d’une fois mise en garde en atelier d’écriture : expliquer les choses, c’est bien, mais ça ne suffit pas. Il faut aussi montrer les choses. Dire que Félix a fait un cauchemar, ça peut passer, mais à moins de vouloir faire au plus court, c’est très insuffisant, voire inutile ; il faut idéalement plonger le lecteur dans le cauchemar de Félix, il faut qu’on ait l’impression d’émerger avec lui dans ses draps mouillés de transpiration et de larmes et qu’on se débatte dans notre propre lit avec un sentiment d’urgence – mais cela n’arrive jamais ! Si seulement Félix ne faisait pas sa valise tout gentiment juste après, il serait peut-être plus crédible – le lecteur veut des sentiments forts, alors qu’il s’en fout de la valise ! (pour le dire un peu brutalement)



Cela dit, j’ai quand même continué de lire sans ennui majeur. Sans être exceptionnelle, l’écriture est plutôt fluide et légère, assez agréable. On « sent » de façon évidente le prof de français dans cet auteur, car tout est toujours très didactique (un peu trop à mon goût, même, et ça contribue sans doute au manque d’émotion). En outre, même si la plupart des éléments de ce livre sont improbables, tant sur le fond qui tombe quand même très souvent dans un certain cliché du Mexique, que sur la forme très lisse, l’ensemble dégage une impression de sympathie un peu naïve. Ainsi, ce livre a un indéniable côté « lecture reposante » qui tombait bien à pic – sachant que je sors d’un brûlot de près de 1.200 pages sur les atrocités commises par les Ku Klux Klan : ici, en comparaison, on est dans le monde des Bisounours ! or, j’avais sans doute bien besoin d’une lecture aussi peu bousculante (oui, j’invente le mot) à ce moment précis de mon calendrier de lectures. Si je l’avais lu à un autre moment, j’aurais peut-être été bien plus critique…



Au final, le principal intérêt de ce livre réside, pour moi, dans la langue. Les auteurs canadiens francophones restent relativement confidentiels dans notre vieille Europe ! On trouve sans trop de mal un certain nombre de best-sellers plus ou moins récents, la plupart écrits en anglais et traduits en français – et alors vraisemblablement par des traducteurs de chez nous, ou qui pour le moins ont veillé à utiliser un français international neutre. En revanche, j’ai trouvé nettement moins d’auteurs canadiens francophones, parmi eux encore moins qui ne soient pas diffusés à prix prohibitif (le broché de celui-ci coûte 34,28€ ! c’est à peu près le double d’un roman jeunesse édité en France… heureusement qu’il était aussi disponible en Kindle !), et parmi ces derniers quasi-aucun qui corresponde à mes goûts littéraires…



Dès lors, découvrir un livre écrit par un enseignant canadien francophone, à destination de jeunes Canadiens francophones, qui affiche sans aucun complexe sa québécitude (ou canaditude ? puisque Ottawa, d’où tout démarre et d’où vient l’auteur, n’est géographiquement pas tout à fait au Québec), c’est vraiment très savoureux ! Ce roman est truffé d’expressions qu’on n’entend pas chez nous. Certaines sont connues ou se devinent sans souci, et me font tout au plus le même effet que quand j’entends un Français me parler à coups de soixante-dix ou quatre-vingt-dix. D’autres me plaisent car elles insistent sur la francophonie – c’est un phénomène connu de la part du Canada francophone, mais qui m’interpelle, car ici (en Belgique, et je pense aussi en France) on intègre les mots d’autres origines, notamment anglo-américaine, sans sourciller… mais nous ne souffrons pas de la proximité (voire l’inclusion) géographique d’un géant anglophone à l’heure où l’anglais (américain) s’impose comme langue-clé dans le monde entier. Par ailleurs, à l’échelle de ma petite Belgique, l’influence toute relative de la langue néerlandaise (flamande) reste plutôt anecdotique – dès lors, on se préserve beaucoup moins ! Ainsi, ça fait quelque peu sourire, mais avec un brin de nostalgie teinté de jalousie linguistique, de voir un selfie devenir un égoportrait, ou un smartphone devenir, à très juste titre d’ailleurs, un téléphone intelligent, tout simplement… Et ce ne sont là que deux exemples, mais j’en ai relevé pas mal d’autres ! Enfin, certaines autres expressions sont tout à fait inconnues, et si elles ne gênent pas à la compréhension générale du livre, j’ai quand même dû rechercher leur signification exacte.



Quoi qu’il en soit, ce livre a réveillé et enchanté mon intérêt pour la langue française dans toutes ses variations. Rien que pour ça, il vaut le détour ! ce n’est pas tout à fait suffisant pour en faire un vraiment bon livre, mais au moins j’ai passé un moment agréable, sans grande révélation ni excitation littéraire. Ce roman est trop marqué par son manque d’émotion, si ce n’est d’ordre linguistique… mais c’est déjà mieux que rien !
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L'Odyssée Des Neiges

L'amitié et le courage de ses jeunes nous ferons aimer ce roman d'aventure! Très bon roman jeunesse à faire lire aux garçons qui ne sont pas fervent de la lecture!
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Disparue chez les Mayas

C'est en lisant une critique positive dans le magazine Lurelu, que j'ai décidé d'écrire ce livre dans une de mes nombreuses listes. Maintenant c'est fait, la première partie de l'histoire on sent que l'auteur est vraiment aller au Mexique. Par contre, lorsque vient le temps de l'intrigue policière là, c'est autre chose. Lors du kidnapping de Valérie Brunet, ce qu'elle doit faire pour survivre qui rend le récit boiteux. Je m'explique, on a une jeune touriste, blonde et sportive et des gangsters Mexicains veulent qu'elle vend de la drogue aux touristes, question si elle ce fait prendre par les autorités et on découvre qu'elle a été enlevé ceci sera un très mauvais investissement. Même chose pour les t-shirts avec le message à l'intérieur, étant donné que ce n'est pas la première fois qu'ils kidnappent selon l'auteur. Je suis surpris que les mexicains n'y auraient pas penser avant car cela serait une grossière erreur. En Colombie, ils auraient été échangé contre de l'argent ou à la prostitution. La fin aussi me laisser perplexe par rapport au directeur qui joue au poker en aucun moment on fait un lien entre le kidnapping de Valérie et sa dette de jeu. En tout cas, je ne partage pas l'avis de CarPerry.
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Disparue chez les Mayas

Bonne intrigue, léger.
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