Ainsi, l'homme des sociétés démocratiques, ne se rencontrant et ne voulant rencontrer autour de soi que des égaux et des semblables, ne se soumet pas à l'influence d'autres individus. Il cherche en lui-même ses opinions, mais il ne les y trouve ou du moins ne les y reconnaît que s'il les voit aussi en son semblable, que si elles sont autorisées par l'opinion commune et soutenues de toutes la force du pouvoir social. Ses pensées se jettent aisément dans l'abstraction tandis que son coeur s'ouvre à la pitié. Il est raisonneur, compatissant et doux.