Peut-être espérait-on que, comme d'autres Barbares installés en Asie Mineure ou en Italie, les Goths finiraient par devenir des citoyens à part entière, qu'ils seraient bientôt, selon le voeu de Thémistios, "compagnons de libations, compagnons de table, compagnons de combat, compagnons de charges". Mais était-il encore possible de les romaniser ? En réalité, pour la première fois, les membres d'une nation germanique s'installaient à l'intérieur des frontières non plus comme des sujets, mais comme des alliés indépendants ; d'autres les suivraient dans les années à venir qui, loin de s'assimiler, s'affranchiraient totalement de la tutelle romaine.
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