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Citations de Pierre Maraval (20)


Le donatisme tire son origine immédiate de l’élection contestée d’un évêque de Carthage peu après la grande persécution ordonnée par les édits de Dioclétien de 303/304. Cette persécution n’avait sévi que deux ans en Afrique, mais elle avait été assez violente, faisant de nombreux martyrs dès l’application du premier édit, qui prévoyait la confiscation des biens des Églises et la destruction de celles-ci.

Au printemps 307, l’usurpateur Maxence, qui avait pris le pouvoir en Occident, rendit la liberté aux chrétiens, mais la persécution laissa des séquelles : comme après celles du iiie siècle, en particulier comme après celle de Dèce, des tensions se manifestèrent entre les chrétiens qui avaient fait preuve d’une résistance intransigeante et ceux qui avaient préféré une attitude plus prudente (...)
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La religion catholique est très pratique lorsque vous faites des bêtises, comme mentir: il suffit de se confesser et c'est réglé. Le confessionnal est comme une blanchisserie, vous y entrez souillé et vous en ressortez immaculé.
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Certains êtres ont un parfum indéfinissable qui attire vers eux leurs semblables.
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Jésus n'a rien écrit, si ce n'est quelques mots dans la poussière : aucun document qui soit de sa main n'est, en effet, passé à la postérité. On n'a donc accès au Jésus de l'histoire comme au Jésus de la tradition que par des sources documentaires indirectes, par des témoignages.
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L'affinité est juste une question de parfum. Avec certaines personnes j'ai su dégager la fragrance qu'ils appréciaient sans le savoir.
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Même si le chrétien Théodose considère que les intérêts de l'état et ceux du christianisme sont liés, on ne peut dire qu'il y ait eu sous son règne proclamation d'une religion d'état, moins encore soumission de celui-ci à celle-là. (...) Lui-même a gardé d'excellentes relations avec de nombreux païens -Thémistios, Libanios, Symmaque, Pacatus et bien d 'autres. Aussi les païens contemporains l'ont-ils toujours hautement estimé et considéré comme l'empereur de tous les Romains, païens ou chrétiens. Libanios, dans les discours qu'il lui adresse, le considère visiblement comme tel.

p. 306
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A partir du IVe siècle, le changement d'attitude du pouvoir politique modifia radicalement les conditions de l'expansion chrétienne : le christianisme passa d'une situation dans laquelle il était hors-la-loi, et parfois persécuté, à une situation de liberté, puis de faveur, jusqu'à ce que son principal rival, le paganisme - ou plutôt ce que l'on met sous ce terme : les religions traditionnelles reçues dans l'Empire romain -, soient elles-mêmes mises hors-la-loi. Le christianisme va devenir religion d'Etat, l'Empire devenir officiellement chrétien.
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Peut-être espérait-on que, comme d'autres Barbares installés en Asie Mineure ou en Italie, les Goths finiraient par devenir des citoyens à part entière, qu'ils seraient bientôt, selon le voeu de Thémistios, "compagnons de libations, compagnons de table, compagnons de combat, compagnons de charges". Mais était-il encore possible de les romaniser ? En réalité, pour la première fois, les membres d'une nation germanique s'installaient à l'intérieur des frontières non plus comme des sujets, mais comme des alliés indépendants ; d'autres les suivraient dans les années à venir qui, loin de s'assimiler, s'affranchiraient totalement de la tutelle romaine.

p. 53
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Sa vision mystique avant la bataille.
Il commença à invoquer ce Dieu dans ses prières, le suppliant et l'implorant de lui dire qui il était et de tendre la main vers lui pour l'assister dans ses projets. Alors qu'il priait ainsi et le suppliait instamment, un signe divin très remarquable apparut à l'empereur... Vers le milieu du jour, alors que le soleil commençait à décliner, il dit qu'il vit de ses yeux, dans le ciel lui-même, au-dessus du soleil, un trophée en forme de croix fait de lumière, et un texte qui lui était attaché et qui disait : "Par celui-ci, sois vainqueur." A ce spectacle, la crainte le saisit, lui et tout le corps d'armée qui faisait route avec lui, et ... qui fut témoin du miracle. Il disait qu'il se demandait en lui-même ce qu'était cette apparition. Alors qu'il y réfléchissait et s'interrogeait longuement, la nuit survint. Pendant son sommeil, le Christ de Dieu lui apparut avec le signe qu'il avait vu dans le ciel ...
Eusèbe de Césarée, p. 55
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Les récits des évènements extraordinaires qui auraient précédé la bataille du Pont Milvius ont suscité dès l'origine une abondante littérature, et leur interprétation en a suscité une plus abondante encore. Une victoire aussi surprenante, pour les Anciens, ne pouvait être attribuée aux seules qualités d'un homme, mais étaient nécessairement dues à une intervention divine...
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Trois préoccupations principales inspirent la politique des empereurs romains: Affirmer leur propre légitimité, assurer la sécurité aux frontières, maintenir l'ordre public. (p.310)
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Si ce n'est pas lui [l'empereur] qui a défini la doctrine, c'est lui qui a choisi celle qui sera désormais la seule tenue pour orthodoxe, avec pour conséquence que les doctrines dissidentes seront tenues pour hérétiques et leurs partisans soumis, au moins en principe, aux rigueurs de la loi. ((p.126)
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Malalas détaille les progrès de l'émeute et de sa répression :

« « Plusieurs membres des deux factions furent tués, d'autres blessés. Les Bleus envahirent les sièges des Verts en chantant : "Brûle, brûle. Plus un Vert ici." Les Verts en réponse leur dire : "Venez, venez, tous, tous sur la Mésè." Ils allèrent dans les quartiers des Bleus, où ils lapidaient ceux qu'ils rencontraient en chantant : "Mettez le feu, mettez le feu, pas un Bleu en vue." Ils continuèrent le lendemain de se répandre dans ces quartiers et y volèrent des biens.

L'empereur ordonna d'arrêter les Verts et de les punir de divers supplices. Les Bleus cherchèrent refuge dans l'église de la Théotokos aux Blachernes, les Verts s'enfuyaient dans celle de Sainte-Euphémie à Chalcédoine. Le préfet les expulsa et en fit exécuter plusieurs. Leurs veuves et leurs mères commencèrent à en appeler à l'empereur dans les églises, pour qu'il accorde son indulgence aux Verts. Elles furent expulsées avec des bâtons et l'empereur ne se réconcilia pas avec les Verts avant Noël. » »
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(Après la mort de Constantin) Une série de massacres ("le grand massacre" l'appelle Libanios) avait précédé cette proclamation. Elle avait fait des coupes sombres (sic) dans la maison constantinienne, tout spécialement parmi les descendants de Théodora, la deuxième épouse de Constance Chlore. (...) Eusèbe omet volontairement d'en parler. Zosime rapporte que le premier qui aurait été tué était Jules Constance, le demi-frère de Constantin, suivi du César Dalmatius ; un peu plus tard furent mis à mort le père et le frère de celui-ci, Flavius Dalmatius et le roi Hannibalianus, ainsi que quatre autres neveux de l'empereur. D'autres proches de Constantin, quelques-uns de ses conseillers furent également tués : Eunape relate l'assassinat d'Ablabius ; Jérôme cite encore parmi les victimes le patrice Flavius Optatus et plusieurs notables. Etaient ainsi éliminés tous les rivaux dynastiques en puissance : on fit exception pour Gallus et Julien, fils de Jules Constance, le premier épargné parce qu'il était très malade, le second sauvé par sa jeunesse et par l'assistance de prêtres qui le cachèrent.

p. 24
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Cette politique (religieuse de Théodose) est dans la continuité de celle de Constantin: elle affirme son soutien à la religion chrétienne, qui à son époque a pris un essor auquel même l'empereur Julien n'a pu faire obstacle et dans laquelle il voit facteur d'unité pour son empire. (p.318)
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Rien d'utile ne peut être tiré de ces monnaies, où l'image de l'empereur n'est en aucune façon un portrait, mais se conforme à un canon stéréotypé utilisé par les monnayeurs. (p.302)
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La politique impériale du IVè siècle [...] vise au maintien de l'individu dans sa fonction, son rang, son métier, sa situation matérielle et même sa résidence. (p.91)
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Un usurpateur ne conserve ce titre que s'il a été battu; sinon il devient légitime, mais rien ne doit laisser paraître ce qu'il peut y avoir eu d'irrégulier dans son accession au pouvoir. (p.41)
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L'Antiquité privilégie la tradition pas la nouveauté. (p.320)
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Seuls les conquérants ont bonne presse dans l'histoire. (p.319)
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