La matrice du monde. La vie originelle qui engendre la mort, l’ovulation, la fécondation, l’éclosion, la fermentation perpétuelles. Un fouillis de lianes juteuses de sève, de feuilles baveuses, d’écorces gluantes, de tentacules caoutchouteuses hérissées d’épines. Un air chaud et fiévreux, verdâtre, saturé d’odeurs qui soulèvent le cœur, croupissant comme une eau morte sous la chappe des grands arbres pétrifiés. La vie et la mort enlacées dans une copulation furieuse, répugnante.