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Citation de migdal


migdal
03 décembre 2020
Promu au grade supérieur, le général Erich von Manstein doit faire une visite protocolaire à Berlin, comme tous les autres généraux nouvellement honorés. Nommé à la tête d'une division, le Souabe Envin Rommel est également présent à cette cérémonie. L’événement a lieu le 17 février 1940 et il va modifier le visage de la guerre.
(...)
L’occasion est trop belle pour qu'il la laisse passer. Grâce à la complicité de l'un des officiers d'ordonnance d'Hitler, il décroche une audience particulière à l'issue de la réception. Von Manstein joue son va-tout. Il n’est pas un inconnu pour le Fùhrer, qui connaît sa réputation d’officier d’état-major hors pair. Mais l’ancien caporal se méfie du Prussien, de son peu de goût pour le national-socialisme. Penché sur la carte du front ouest, Manstein expose son plan avec le maximum de doigté. Il n’aura pas de seconde chance. Contrairement à son habitude, Adolf Hitler ne l'interrompt pas pour se lancer dans un interminable monologue. Il semble fasciné par ce qu'il entend. Simple estafette durant la Grande
Guerre, sans aucune formation d'état-major, il ne comprend pas tout de la profondeur et des subtilités du plan. Mais il en sent instinctivement les potentialités. L’idée de forcer le destin, de tout miser sur un point, de rebattre complètement les cartes rejoint ses propres intuitions de dictateur. Convaincant, brillant tout en étant respectueux, Erich von Manstein emporte la partie. Le Fùhrer adopte le plan... mais pas le général qui sent le soufre. Il n'est pas impossible que le jaloux Keitel ait rappelé à Hitler les protestations de von Manstein à propos de l'exclusion des « métis juifs » de L’armée.
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