Pierre Thibault

La contestation apparaît d'ailleurs comme l'une des caractéristiques fondamentales des temps contemporains car elle ne se cantonne pas à la seule remise en cause des rapports de puissance à puissance, mais elle gagne aussi les domaines institutionnel, économique, social voire culturel et religieux, les peuples ayant tendance à rejeter sur les structures en place dans l'entre-deux-guerres la responsabilité du déclenchement de la grande dépression et de sa fille, la seconde guerre mondiale.
Aussi les constitutions sont-elles révisées, voire fondamentalement repensées, tandis que les conceptions économiques en honneur au début du siècle sont aussi l'objet d'une profonde remise en cause.
Les partisans les plus résolus du capitalisme abandonnent la défense du libéralisme intégral du XIX° siècle, totalement inadapté aux besoins du monde contemporain, pour le charger de dirigisme planificateur, tandis que les économistes socialistes sont contraints, au nom de la rentabilité de l'appareil de production, de réintroduire dans le système de gestion des entreprises la notion de profit que les dirigeants des organismes de planification de l' U.R.S.S. et des démocraties populaires semblaient avoir exclu à tout jamais de leurs préoccupations.....
(extrait de l'introduction de l'édition de poche parue en 1971)

L'encre du traité de Versailles n'était pas encore sèche que les allemands remettaient en cause les clauses de ce qui n'était pour eux qu'un "Diktat", tandis que nombreux parmi les vainqueurs étaient ceux qui en dénonçaient les conséquences économiques (John Meynard Keynes) ou politiques (Jacques Bainville).
Pire, alors qu'elles se croyaient maîtresses du monde et capables d'assurer le triomphe de leurs principes, garants, leur semblait-il, de la paix, les démocraties victorieuses voyaient ceux-ci contestés de manière fondamentale sur le double plan politique du "parlementarisme" et économique du "libéralisme" par le "bolchevisme" russe ou par le fascisme naissant et bientôt par la crise de 1929 qui parut devoir entraîner l'effondrement du régime capitaliste....
(extrait de l'introduction de l'édition de poche parue en 1971)

"Moins il y a de nature, plus elle est précieuse. Dans la forêt, tu regardes les arbres. En ville, tu regardes l'arbre, son écorce, sa couleur, sa hauteur. Tu vas te promener de pièce en pièce pour examiner l'impact de cet arbre, pour en tirer profit le plus possible, pour le mettre en valeur. Cet arbre unique devient donc très important."

"L'objectif premier d'un maire, d'une administration, d'une ville, ce devrait être le bonheur des résidents. Non seulement dans les grandes métropoles, mais dans toutes les municipalités, de toute taille."

Comme le disait l'ancien maire Jean-Paul L'Allier: "Ce qui appartient à tous devrait être plus beau que tout le reste."