1942 il fait froid. la neige tombe sur led rails comme un rideau complice. Otto Pechvogel, chef de gare de Frankenstein, village minuscule près de la frontière polonaise, seul, usé, regarde passer d'un œil indifférent des trains étranges qui disparaissent vers l'est en se diluant dans la blancheur opaque. Mais l'odeur demeure, insoutenable...Au terminus, à un jour de cauchemar supplémentaire pour les 73853 passagers involontaires des 79 convois qui, venant de Drancy et Compiègne passent par là, il y a Auschwitz...Eux ne le savent pas. Otto non plus ne le sait pas. Il ne veut pas le savoir. Et puis c'est la guerre n'est-ce-pas ! Anonyme mais convaincu, Otto se livre.