Enfant, j'ai écouté, puis lu, de nombreux passages de cet ouvrage.
Il promeut des valeurs qui marquent nos civilisations et nos esprits occidentaux. Je reste attaché à certaines : altruisme, respect…
Il montre aussi la fertilité de l'imagination des humains pour tenter d'expliquer l'incompréhensible, c'est-à-dire la vie, et s'aider à affronter l'angoisse de leur mort inéluctable et difficilement acceptable.
Un premier problème avec cet écrit est qu'il m'a été présenté comme un témoignage sincère de la réalité, et pas comme une compilation de belles allégories ou comme une fiction.
Or j'ai découvert cette grande fable à une époque où je n'avais pas l'âge de raisonner logiquement. J'ai donc cru à tout, même aux éléments les plus incroyables, que je considère désormais comme des balivernes.
Quel habile magicien, ce Jésus avec ses pains multiples !
Enfant, j'ai même cru au retour à la vie de quelques morts, dont celui de ce héros. Et j'ai cru aussi à son envol vers le ciel quarante jours plus tard. Je m'arrête là avec les exploits du superman, pour ne pas spoiler.
Un autre problème avec cet ouvrage, plus grave, est que, parmi ceux qui défendent à la lettre la véracité de ce récit, certains n'appliquent pas ses valeurs positives (tolérance, amour, respect, fraternité...), tout en étant persuadés du caractère malfaisant de ceux qui ne partagent pas leur conception du monde.
Pour résumer :
On trouve de l'amour, de l'amitié, et de l'action à profusion dans cette belle histoire à quatre voix. Mieux vaut cependant éviter de la mettre sous les yeux ou dans les oreilles des enfants, et de ceux dont le sens critique est altéré ou ne fut jamais. Ils pourraient en effet y croire, et certains d'entre eux pourraient tenter de nous dicter nos pensées et nos comportements - ce qui devient fâcheux, voire facho.
La note, 2,5 étoiles est obtenue par moyenne des 5 étoiles que j'attribue à ce livre si je le lis comme un roman de fantasy, et la nullité qu'il mérite si je le regarde comme un (ou quatre) témoignage(s).
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Un souffle épique sublime, un chef-d'œuvre médiéval. L'affrontement entre Charlemagne et l'émir Baligant est spectaculaire, le duel judiciaire entre Thierry et Pinabel captivant. Les personnages pleurent beaucoup : c'est une image d'un Moyen Âge sensible et où le pleur a une place importante (notamment ici dans le registre épique). La Chanson de Roland est bien sûr le parangon parfait de la poésie épique médiévale, et tous les topos y sont ; mais les personnages sont plus profonds qu'on ne saurait le suggérer de prime abord. Par ailleurs, c'est un document historique intéressant sur la vision de l'Islam en Occident chrétien (en fait une sorte de paganisme qui n'a pas grand-chose à voir avec la religion monothéiste, où Mahomet est un dieu qu'on prie, avec un certain Apollin), sur celle de la personnalité de Charlemagne a posteriori, son aura mythique de vieillard sage, vaillant, dont Dieu est le guide, aussi sensible et humain, enfin l'esquisse d'une unité dans un peuple français très éclaté sur le plan culturel et ethnique.
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Le récit des actes des apôtres, c'est-à-dire leurs vies et leurs actions, écrit comme un roman d'aventure ! Dans un style clair et vif, avec des phrases simples - toutes au présent - et des mots d'aujourd'hui, nous partageons le quotidien de ces premiers témoins de la Bonne Nouvelle.
Le message de Jésus plus vivant que jamais...
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