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Citation de Alzie


Alzie
16 novembre 2022
A la fin il n'avait plus besoin d'aucun secours extérieur. Le temps se cachait au fond de lui : toutes les lumières, les musiques, tous les frémissements de la nature occupaient son organisme ; son corps était l'univers. Il lui suffisait d'interroger sa "cité intérieure de nerfs et de vaisseaux"*, d'écouter le "petit peuple de [ses] nerfs", actifs et éveillés, pour savoir tout ce qui se passait au-dehors, dans l'immensité du monde extérieur. Son corps de reclus vivait constamment en relation avec la totalité vibrante du cosmos, avec la solidarité des forces élémentaires. Voilà pourquoi nul autre poète de la météorologie ne nous convainc, ne nous charme et ne nous émeut comme Marcel Proust. [...]
"Et peut-être aussi la grande sobriété de ma vie sans voyages, sans promenades, sans société, sans lumière, écrivait-il à Marthe Bibesco, est-elle une circonstance contingente qui entretient chez moi la pérennité du désir"**. (1ère partie, ch. VI, p. 92)

* La recherche, III, 1095-1096.
** Correspondances, XI, 109.
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