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Critiques de Poètes d`aujourd`hui (7)
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Poètes d'aujourd'hui, n°124 : Marcel Thiry

Comme tous les volumes de la collection Poètes d'aujourd'hui, ce livre présente le poète, nous donne un petit florilège de poèmes, des photographies et illustrations ainsi qu'une bibliographie.

Roger Bodart nous décrit bien le poète, sa vie durant les deux guerres mondiales, son équipée comme soldat belge en Russie durant la première guerre, ses œuvres (quinze recueils de poésie, eux récits ou nouvelles, trois essais, l'évolution de son écriture, les caractéristiques de sa poésie,, les années difficiles, l'analyse est fouillée et particulièrement intéressante
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Poètes d'aujourd'hui, n°21 : Gérard de Nerval, ..



N° 1461- Avril 2020.

Gérard de Nerval.



Parmi les poètes romantiques, Gérard de Nerval (1808-1855) tient une place à part. En effet, il a donné à voir de multiples facettes de luu-même durant son existence, dont certaines ont été dominantes. Il a contribué à créer autour de lui une légende dont il a été victime. Il aurait pu figurer sur la liste des « Poètes maudits » de Verlaine publié en 1884 et 1888, mais celle-ci, limitative, ne le mentionne pas. On peut cependant lui donner cette caractéristique, née de l’expression d’Alfred de Vigny, qui présente le poète maudit comme une figure tragique, versant à l’occasion dans la démence, donnant de lui l‘image d’un être asocial, contempteur des valeurs de la société et qui se comporte d’une manière scandaleuse voire autodestructrice et qui meurt généralement sans que son génie soit reconnu.

De son vrai nom Gérard Labrunie, il est le fils d’un médecin militaire de la Grande Armée, il perd sa mère de bonne heure alors qu’elle n’a que 25 ans . Il portera toujours son deuil comme un idéal perdu et cela expliquera, dans sa vie et dans son œuvre, son comportement à l’égard des femmes et sa vision de l’amour mystique. Il est confié à son grand oncle chez qui il trouve des livres d’occultisme qui occupent sa jeunesse insouciante. Ayant quitté l’armée, son père s’installe à Paris avec son fils, étudiant en médecine puis clerc de notaire, où ce dernier fréquent Gautier, Dumas et Hugo, publie ses poèmes tout en traduisant des poètes allemands, fréquente en dandy la bohème romantique, rencontre Jenny Colon, une jeune cantatrice dont il tombe amoureux et pour qui il écrit un opéra comique inspiré par son amour pour elle et même si leur liaison tourna court, il garda intacte son image idéalisée, entre mère perdue et femme idéale, ce qui altérera plus tard sa santé mentale. La figure de Jenny, mais aussi celle de Marie Pleyel, une pianiste belge qui l’inspira, sera incarnée sous sa plume en personnages féminins idéalisés (Sylvie, Aurélia) ou dénoncée comme la source des malheurs humains(Pandora). Sa rupture avec Jenny Collon qui se marie en 1838 avec un flûtiste correspond au renforcement de son mysticisme amoureux en même temps qu’au début de ses troubles mentaux qui ne cesseront de s’aggraver. Aux alentours de trente ans il effectue nombre de déplacements en Europe puis en Orient, publie dans diverses revues des récits de voyages et des traductions et des œuvres en prose. Sa vie sera néanmoins placée sous le signe de l’impécuniosité (On aurait retrouvé sur lui à sa mort une lettre demandant de l’argent pour survivre) Plus jeune, il avait traduit Faust ce qui avait éveillé son goût pour l’occultisme, son obsession pour le passé et pour le théâtre, mais cette dernière discipline connut pour lui des fortunes diverses. Vers la quarantaine, des périodes de délire pendant lesquelles il est interné alternent avec des phases plus calmes et il fait l’expérience de l’exploration obsédante du rêve, du délire mystique et du pouvoir cathartique de l’écriture, signant notamment un recueil de nouvelles « Les filles du feu » et de sonnets « Les Chimères » mais la pauvreté s’en mêlant on le retrouve pendu dans une sordide ruelle parisienne.

Son œuvre littéraire, poèmes et nouvelles, reflète son drame intérieur et son obsession de l’idéal féminin et bien que tardive, cette manifestation créatrice est cependant restée dans la mémoire collective, davantage peut-être que son œuvre en prose, théâtrale et romanesque. « Les chimères » vers quoi porte mon intérêt personnel, est un recueil de douze sonnets dont le nombre lui-même à une connotation biblique mais leur signification quelque peu obscure empreinte à l’ésotérisme, à l’alchimie autant qu’à l’autobiographie. Le poème emblématique de ce recueil est « El desdichdo » (le malheureux »). Il a fixé les images de ses rêves grâce à la poésie mais elle est marquée par l’image de la femme, à la fois idéalisée et obsédante.

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Poètes d'aujourd'hui, n°12 : Arthur Rimbaud

La " Lettre du Voyant " , Adressée en mai 1871 à Paul Demeny , ne laisse aucun doute sur l'ambition qui était celle de Rimbaud : rompre avec la poèsie des " lettrés " , des " versificateurs " qui ," d'Ennuis à Theroldus , de Theroldus à Casimir Delavigne " à succédé à la poésie grecque , et se faire vraiment " voyant " , " voleur de feu " , réaliser consciemment , avec système , application et méthode , ce que les meilleurs des romantiques (Hugo par exemple )ont fait sans le savoir ni le vouloir et presque malgré eux . Ne pas fermer les yeux , comme Musset , mais chercher à apercevoir les visions cachées " derrière la gaze des rideaux ", visions qui ne sont réellement crées par le poète ( si le cuivre s'éveille clairon , il n'y a rien de sa faute ) , lequel assiste en spectateur à l'éclosion de sa pensée et se borne à transcrire le plus méticuleusement possible les spectacles ou symphonies auxquels il est convié .C'est dans la " poésie objective "que , dans une lettre adressée deux jours avant à Jean Izambard , Rimbaud opposait à la poésie subjective " horriblement fadasse " dont rêve son ancien maître .

Dans l'introduction de Claude Edmonde Magny .
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Poètes d'aujourd'hui, n°93 : Léo Ferré

IL y a deux Léo Ferré ( entre autres ) l’homme de la ville et celui de la nature .La ville la seule ville possible--à part la demi-brume à Londres--étant Paris . Et pourquoi Paris ? non parce que ce serait une ville d'art célèbre , ou le lieu rituel de la haute élégance féminine--bien qu'elle soit cela aussi par- dessus le marché

Mais parce qu'elle est la ville qui a inventé la liberté;et de surcroît ,la ville ou le Moyen Age n'est pas encore absolument mort . Deux qualifications qui ne sont pas contradictoires , malgré l'apparence , il suffit de chercher dans l'écheveau disparate du théâtre parisien le toron noir et rouge qui va de l'Evangile Eternel de Joachim de Flore et Abélard à Jean-Jacques et aux Liaisons Dangereuses; et à ce qui reste aujourd'hui encore , dans les coins de la ville comme du chiendent de pavé , de l'esprit communard .
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Poètes d'aujourd'hui, n°1 : Paul Éluard

N° 1522 – Janvier 2021



Paul Eluard – Jean-Louis Parrot et Jean Marcenac- (Poètes d’aujoutd’hui)-Seghers.



C’est à cause de sa santé fragile que le jeune Eugène Grindel (1895-1952), alors âgé de 17 ans, qui ne s’appelait pas encore Paul Eluard, fit la connaissance dans un sanatorium suisse de celle qu’il surnomma Gala et qu’il épousa quelques années plus tard. Elle sera sa muse jusqu’à leur divorce. Les hasards et les épreuves de la vie ont fait qu’il en croisa d’autres, Nush, Dominique ... A chacune d’elles il dédia des textes passionnés qui font de lui un délicat poète de l’amour. Il sera terrassé par la mort brutale de Nush, sa deuxième épouse. Malgré la mort et la séparation, les femmes seront toujours pour lui une source inépuisable de joie. Ces « chemins cahoteux du cœur », son culte de la femme, lui inspirèrent même de l’empathie face à la morale en évoquant le sort de celles qui, à la Libération, furent molestées pour « collaboration horizontale ». Son message fit école puisque, sur un thème un peu différent, je me souviens du Président Pompidou qui, interrogé sur l’affaire Gabriel Russier, cette enseignante poussée au suicide pour avoir été amoureuse d’un de ses élèves, s’en tira, un peu gêné, en citant un des poèmes d’Eluard (« Comprenne qui voudra »).

C’est aussi un homme qui a connu les deux guerres mondiales, écrivain mobilisé pour la première et Résistant pour la seconde par l’action intellectuelle et la force des mots. Il est donc également le poète de la paix, de la liberté et de l’espérance qu’elles sous-tendent et ses poèmes inspirés par ces thèmes restent dans toutes les mémoires. Il sera reconnu comme un poète de la Résistance avec Aragon. A la Libération la lutte pour la paix mondiale sera une de ses priorités.

Il ne s’est pas contenté d’évoquer la nature comme le font les poètes, il a été aussi le magicien des mots à travers l’absurde et le mouvement Dada ce qui se poursuivra par un long cheminement au sein du mouvement surréaliste où il approfondira le rôle du langage. Les mots auront pour lui une véritable fonction cathartique et de résilience surtout après la mort de Nush. Les mots de la poésie seront pour lui un moyen dans la recherche du bonheur, de l’amour et de la liberté et ne se confondront jamais avec l‘écriture automatique des surréalistes qu’il refuse, mais au contraire témoigneront de sa quête du beau. Pour cela, il n’hésitera pas à bouleverser quelque peu l’ordonnance ordinaire des mots en créant des associations apparemment improbables mais révélatrices de son admiration pour la femme(« La terre est bleue comme une orange »).

Humaniste il s’oppose à la colonisation en contestant ouvertement l’exposition coloniale de 1931 et cette prise de position qui n’est d’ailleurs pas récente se conclut par une adhésion au parti communiste dont il sera cependant exclus plus tard. Cela ne l’empêchera pas de combattre ouvertement la fascisme en Italie, en Allemagne comme en Espagne. Son amitié avec Picasso l’amènera à dénoncer le bombardement de Guernica et de se ranger plus tard au côté des résistants Grecs... Cela fera de lui un poète engagé, luttant contre les atrocités de la guerre et contre toutes les dictatures, c’est à dire en phase avec son temps, il se battra contre l’ordre du monde quand celui-ci est synonyme d’aliénation de l’homme et il sera attentif à tout ce qui est humain. Ce fut le cas quand, lors de son séjour dans un hôpital psychiatrique du sud de la France où il se cacha en 1943, il fut sensibilisé au sort des patients de cet établissement et ne manqua pas de s’intéresser à leurs facultés créatrices. Cela enrichira « l’art brut » cher à Jean Dubuffet.

Poète humaniste, il l’a peut-être été d’une certaine utopie, mais de cette utopie qui fait avancer le monde.
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Poètes d'aujourd'hui, n°9 : Walt Whitman

Heureusement qu'à la bibliothèque on peut dénicher de vieux ouvrages. Ici la biographie d'un poète américain incontournable et indispensable, centrée sur son oeuvre principale "Feuilles d'herbes".



Poète pionnier, poète journaliste, Whitman chante haut et fort, parfois avec une certaine innocence, le rêve américain, aspirant à écrire la grande bible démocratique du Nouveau Monde. Au-delà de l’image rêvée d’un homme qui se voulait prophète et qui prenait la pose pour les générations futures, la réalité humaine et politique apparaît moins monolithique, plus complexe avec ses failles et ses ambiguïtés.



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Poètes d'aujourd'hui, n°21 : Gérard de Nerval, ..

Un classique que j'ai trouvé que j'ai trouvé chez un bouquiniste
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