Mon problème à Stonefield, c'est le luxe, le confort insolent. Il y a quelque chose de profondément corrupteur dans ces oreillers en duvet, ces draps de percale, ces fauteuils profonds, ces feux de bois, ces chaises longues voluptueuses dans des coins ombragés, la nourriture exquise et le vin. Tout ça met mal à l'aise. Est-ce qu'un écrivain vivant comme un coq en pâte peut espérer la visite de sa Muse ?
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Bon, Stonefield a ses points positifs : l'isolement, le vrai silence et à juger par mon dernier séjour ,personne ici que je ne puisse ignorer gaiement. Des confrères en écriture issus des classes moyennes, plus de trente-cinq ans, discrets, ni indigents ni défavorisés, comme à Londres. Autrement dit, absolument personne pour vous culpabiliser.