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Citation de Emnia


Emnia
01 novembre 2013
Une vision fantastique fit loucher Mauri.
Dans le mitan de la serre, s'élevait un arbre aux branches duquel poussaient des corps humains en formation ou presque parfaitement constitués. Le tronc de cet arbre ressemblait à tous les troncs d'arbres ; en revanche, ses feuilles, carrées, avaient l'épaisseur et le lisse d'une portion de courroie de cuir, et elles étaient pourvues de soupapes microscopiques dont les accélérés mouvements indiquaient l'activité de la respiration des êtres qui se balançaient, en l'air, comme des pendus. Les branches étaient fortes ; chacune d'elles ne portait qu'un fruit humain. Celui-ci y adhérait, par la tête, au moyen d'un pédoncule qui se brisait lorsque le corps était mûr. Mais le docteur pouvait toujours, à son gré, prévenir la rupture du pédoncule et laisser, pendant un très long temps, le bonhomme suspendu à la branche. Ainsi, il y avait un fœtus de quatre mois, un enfant de deux ans, un autre de six ans, un troisième de dix ans. Une jeune fille de seize ans, admirablement belle, conversait avec un barbu qui avait dépassé la trentaine et qui fumait une pipe. L'arbre avait treize branches, et chaque branche produisait un être de race différente. Français, Anglais, Grec, Russe, Scandinave, Italien, Hongrois, Espagnol, Chinois, Japonais, y étaient représentés. La collection se complétait par un aveugle, un sourd-muet et un décapité.
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