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Critiques de Raoul Giordan (4)
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Les Conquérants de l'Univers, tome 1

C'est un livre au charme un peu désuet, de la science fiction des années 40 écrite par un jeune homme de 18 ans. Le scénario est un peu naïf et les découvertes scientifiques des années suivantes le mettent à mal. l'intrigue et les rebondissements sont vus et revus. Le style d'écriture un peu pompé à Jules Vernes est très scolaire, la psychologie des personnages est très caricaturale, la vision de la femme est rétrograde. On retrouve les valeurs du patriotisme et du chauvinisme tout au long du roman. Ce livre m'a fait penser au premières séries de science fiction télé aux décors en carton-pâte. Je l'ai ressenti comme un témoignage d'une certaine forme de SF populaire d'une certaine époque. On est plus proche de "Tintin au pays des Soviets" que de "On a marché sur la lune". J'y ai pris du plaisir, j'ai ri, mais sans doute par moquerie.
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Les Conquérants de l'Univers, tome 1

Première édition française :



1951



Temps de lecture :



Entre 10 et 11 h 00 pour un lecteur moyen (300 m/m)



Un mot sur l’auteur :



Alors là c’est un peu ardu. À l’origine, Richard Bessière est l’association de deux auteurs : François Richard (1913-2001) et Henri Bessière (1923-2011). Ils ont produit ensemble un très grand nombre de romans SF, Polars… quand je dis beaucoup, c’est tout de même plus de 150 romans, c’est dire.

Oui, mais voilà ! Dans les années 1990 / 2000, Henri Bessière commence à dire qu’il a écrit tous les romans seul et que François Richard n’a fait –au mieux !- que corriger les textes. Bien évidemment Richard réfute les dires de Bessière et affirme avoir coécrit tous les romans. Richard meurt en 2001, Bessière en 2011 sans que la question ne soit vraiment tranchée.





Synopsis :







Que faut-il en retenir ?



C’est le roman inaugural d’une série mythique : Fleuve Noir Anticipation, qui comptera 2001 volumes (entre 1951 et 1997). Personnellement, pour commencer et frapper fort, je n’aurai jamais choisi ce texte. Excusez-moi d’avance car je vais être un peu dur. Ce texte n’est, ni plus ni moins qu’un pastiche de Jules Verne. En effet, on retrouve totalement le côté un peu « pédant » qui m’irrite chez Verne (on se retrouve, la majeure partie du temps, à lire la description par l’index de chaque planète, leur diamètre, le temps qu’il faut pour l’attendre etc… une recopie scolaire de l’encyclopédie qui plus est datée puisqu’écrite dans les années 40). Une équipée quasi identique à celle du Nautilus (ici c’est le météore) avec à sa tête un génie incompris de ses semblables (Némo / Bénac). Une différence, certes ; dans le météore, une femme est autorisée à partir avec cette équipe masculine… mais à plusieurs conditions : qu’elle ne fasse pas de crise de nerfs (c’est après tout le propre des femmes) et que son rôle se cantonne à faire la cuisine et le ménage (non, non, je suis sérieux). C’est phallocrate au possible, condescendent… et colonialiste à souhait.

OK, on est au début des années 50 et les connaissances que l’on avait alors de l’espace étaient très différentes de celles que l’on a aujourd’hui. Mais de là à ce que TOUTES les planètes soient habitées (de surcroît par des extra-terrestres systématiquement plus intelligents et bienveillants). Même la face cachée de la lune a droit à son petit peuple.

Et puis c’est écrit à la façon des revues d’aventures du début du 20e siècle. C’est riche en rebondissements les plus improbables dont les héros se sortent à chaque fois sans encombre et avec les honneurs.

Et, pour finir, la vision de l’avenir n’a rien à voir avec celle que l’on a aujourd’hui. C’est mielleux, ça dégouline de bons sentiments et mêmes les méchants sont en fait des gentils et se sacrifient pour la bonne cause.





Pour conclure :



Je le confesse, c’est une des premières fois dans ma vie que je lutte pour ne pas refermer le bouquin (et le foutre au feu en jurant). Un passage (un seul…) m’a plu : celui où les aventuriers sont réduits à la taille d’atomes et découvrent des univers infiniment petits et même des univers parallèles. Tout le reste -> poubelle.

Deux étoiles, car c’est l’origine des FNA… mais quand on sait que sur les 6 premiers romans de cette collection, 5 sont de Richard Bessière… je pense que je vais passer la main.

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Les Conquérants de l'Univers, tome 1

Les Conquérants de l'Univers est le tout premier tome de la série Fleuve Noir Anticipation, paru en 1951, qui ouvre une série de 5 tomes, tous sortis en 1951 (sauf le 5ème en 1954)



Le professeur Bénac, son filleul l'ingénieur Richard Beaumond, le journaliste Jeff Dickinson, la malicieuse Mabel Peterson, le mystérieux Don Alfonso & le Mécanicien Ficelle décident de partir sur Mars, avec escale sur la Lune, afin de tester la nouvelle fusée révolutionnaire de Bénac.



Oui, ok, le pitch est assez simpliste, mais je rappelle qu'on est en 1951, et comme il sera précisé plus tard, cette "oeuvre de jeunesse" ne sera publiée que plusieurs années après son écriture, ne tenant donc pas compte des découvertes astronomiques ayant eu lieu à la date de publication.



Il faut véritablement se replacer dans l'esprit de l'époque pour apprécier ce type de récit. En effet, le côté "science" est super simpliste, même si le professeur Bénac est une mine d'informations astronomiques balançées un peu en vrac, et que le statut de la femme libérée n'est pas encore passé dans les moeurs. En effet Mabel, dont personne ne veut dans la fusée, insiste sur la nécessité de sa présence pour "préparer à manger et soigner les bobos." (sic)



Bref, les Conquérants de l'Univers n'est vraisemblablement pas une oeuvre majeure de la Science-Fiction, mais reste néanmoins un divertissement très agréable !
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Les Conquérants de l'Univers, tome 1

Ce space-opera, d'un classicisme à toute épreuve et construit dans la pure tradition feuilletoniste, brille non seulement par les idées arrêtées de son jeune auteur, chauvin et misogyne, mais également par son extrême naïveté et la simplicité de son intrigue, son absence totale de surprise due à un procédé narratif linéaire et systématique, ses personnages sympathiques mais caricaturaux et son style académique dont le riche vocabulaire n’éclipse jamais vraiment la dimension résolument scolaire.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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