HUNGER GAMES : LA BALLADE DU SERPENT ET DE LOISEAU CHANTEUR - Bande-annonce VF
- Tu m'aimes. Réel ou pas réel ?
- Réel.
- Peeta ! Peeta ?
Un geai moqueur perché sur un arbuste reprend mon appel. Je n'insiste pas et redescends dans le ruisseau en me disant : " Il a dû bouger. Il est surement un peu plus loin. "
A peine mon pied a-t-il crevé la surface de l'eau qu'une voix s'élève :
- Tu viens pour m'achever, chérie?
- Il m'a dit : "Tu vois cette petite fille ? Je voulais épouser sa mère, mais elle a préféré partir avec un mineur."
- Quoi ? Tu es en train d'inventer ! je m'exclame.
- Non je t'assure, insiste Peeta. Et moi, j'ai dit "Un mineur ? Pourquoi elle serait partie avec un mineur alors qu'elle pouvait t'épouser toi ?" Et il m'a répondu : "Parce que quand il chante.. même les oiseaux se taisent pour l'écouter."
-Merci pour l'eau, dit Peeta.
-Pas de soucis, répond Gale. Je me réveille dix fois par nuit, de toute manière.
-Pour t'assurer que Katniss est toujours là ?
-Il y a de ça, reconnaît Gale.
Après un long silence, Peeta reprend la parole.
-C'était drôle, ce qu'à dit Tigris. Comme quoi personne ne savait quoi faire d'elle.
-Regarde nous, on n'a jamais su, dit Gale.
Ils rient tous les deux. C'est étrange de les entendre discuter comme ça. Presque comme deux amis. Ce qu'ils n'ont jamais été.
Même s'ils ne sont pas précisément ennemis.
-Elle t'aime, tu sais, dit Peeta. Elle me l'a plus ou moins avoué après ta flagellation.
-Ne crois pas ça, réplique Gale. Sa façon de t'embrasser pendant l'Expiation...Je peux te dire qu'elle ne m'a jamais embrassé comme ça.
-C'était seulement pour la caméra, lui dit Peeta d'une voix où perce tout de même une pointe de doute.
-Non, tu as su la gagner. Tu as tout sacrifié pour elle. C'est peut-être la seule manière de la convaincre qu'on l'aime. (S'en suit un long silence) J'aurais dû me porter volontaire pour prendre ta place dans les premiers jeux. Je l'aurais protégée.
-Tu ne pouvais pas, lui rappelle Peeta. Elle ne te l'aurais jamais pardonné. Tu devais prendre soin de sa famille. Elle y attache plus d'importance qu'à sa propre vie.
---Penche-toi d'abord, dit-il. Il faut que je te dise un truc. (J'approche ma bonne oreille de ses lèvres, qui me chatouillent en murmurant) N'oublie pas que c'est l'amour fou entre nous, alors si tu as envie de m'embrasser, il ne faut pas te gêner.
-Bah, ça ne va pas nous impressionner. On vient de voir Finnick Odair en sous-vêtements.
- Et tu as mangé dans mon dos, en plus! (...)
- Quoi? Non, pas du tout, proteste Peeta.
- Je suppose que c'est la pomme qui a grignoté le fromage?
Je redresse les épaules. Je me tiens aussi droite que possible. Le cylindre se lève. Pendant une quinzaine de secondes, je reste plongée dans le noir complet. Après quoi je sens la plaque métallique me pousser au-dehors, à l'air libre. Éblouie par le soleil, je perçois juste une forte brise ainsi qu'une odeur prometteuse de sapin.
Puis j'entends tonner tout autour de moi la voix de Claudius Templesmith, le speaker légendaire ;
- Mesdames et messieurs, que les soixante-quatorzièmes Hunger Games commencent !
"- Ne les laisse pas t'arracher à moi.
Peeta respire à grand-peine, en luttant contre les cauchemars qui l'assaillent.
- Non. Je ne veux pas...
Je serre ses mains si fort que j'en ai mal aux doigts.
- Reste avec moi.
Ses pupilles se réduisent à des têtes d'épingle, puis se dilatent rapidement, avant de revenir plus ou moins à la normale.
- Toujours, murmure-t-il."
C'est le premier vrai baiser que nous échangeons. Aucun de nous deux n'est abruti par la maladie, la douleur, ou simplement assoupi. Nos lèvres ne sont ni brûlantes de fièvre ni glacées. C'est le premier baiser qui déclenche un fourmillement dans ma poitrine. Chaud et curieux. Le premier baiser qui me donne envie d'en avoir un autre.