Les hopitaux sont des enclaves de vie et de mort au milieu des villes, que le commun des mortels veille scrupuleusement à éviter. Il ne s'y rend que contraint et forcé par la maladie qui le frappe, ou à reculons pour visiter un proche. L'hôpital n'existe pas pour la personne bien portante, devient le lieu qui polarise son existence lorsqu'elle nécessite des soins, puis disparaît aussitôt la rémission obtenue. De sorte que la topographie même de l'hôpital subit des mouvements imaginaires de négation, d'expansion à l'infini, et de rétraction, tout aussi extrêmes au gré du recours au soin.