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Citation de ange77


Elle avait observé les deux cavaliers avec autant d’intérêt. Mais ses pensées n’étaient ni joyeuses ni taquines. Un intense désir montait en elle, à mi-chemin entre l’appétit de la chair et l’appétit tout court. La beauté avait autant d’effet sur elle que sur l’adolescent. Mais ses désirs étaient d’une tout autre nature, car si la chair était la seule motivation de celui-ci, la beauté n’était qu’un commencement pour la chose noire tapie dans l’arbre, un point de départ. Seule la destruction de la beauté permettait sa compréhension. La plénitude de la beauté de Gabbie ne pourrait se révéler qu’à l’issue d’un lent voyage à travers la douleur et l’angoisse, à travers la torture et le désespoir, un voyage qui s’achèverait dans le sang et dans la mort. Et si la douleur était pratiquée comme doit l’être un art, lui avait appris le maître, alors un tel tourment pourrait durer une éternité.Tandis qu’elle ruminait ses sombres pensées, émerveillée par cet univers de souffrance, la chose noire prit conscience d’une vérité. Le plaisir que lui procurerait la destruction de la jeune fille ne serait rien comparé à l’extase qui résulterait de la destruction des deux petits garçons. Quels enfants merveilleux, encore innocents, encore purs. Le véritable trésor, c’était eux.
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