Régine Deforges

- Geneviève...
Au son de cette voix, son cœur s'immobilisa, tandis qu’une grande faiblesse l'envahissait. peut-être serait-elle tombée si la main de l'homme ne l'avait pas soutenue... Elle se laissa conduire jusqu'à un banc de pierre…
« Je t’en prie, ne pleure pas »
Quoi ? elle pleurait. Comment pouvait-on pleurer sans s’en rendre compte ? Cela la fit sourire
« Mais non, je ne pleure pas, dit-elle en prenant le mouchoir qu’il lui tendait
- Je t’aime, partant ensemble, je ne peux pas vivre sans toi
- André, tu es fou… »
… … …
« Non je ne suis pas fou. Je pense à toi sans cesse à ton rire à ton corps…
- Tais-toi… tais-toi
- …à ton corps, qu’un autre…
- Tu n’as pas le droit, s’écria-t-elle
- Mais je t’aime… je t’aime ! » balbutia-t-il en tombant à genoux, la tête enfouie dans la jupe de la jeune femme.
Geneviève, caressant les cheveux de celui qu’elle n’avait pu oublier, se laissait envahir par le bonheur d’être aimée…
- …partons…je sais que tu m’aimes…
… … ….
- Oui, André, je t’aime et je sais, maintenant, que je n’aimerai personne d’autre…
… … mais je suis mariée, j’ai un enfant, et Paul m’aime.
- Mais tu ne l’aimes pas
- Il est bon, et pour rien au monde je ne voudrais pas lui faire de la peine
- Et moi, est-ce tu penses à la peine que tu me fais ?
… … …
- Je n’en suis pas responsable, c’est toi qui as choisi
- Je n’ai rien choisi…
- Tais-toi ; je t’en prie, ne recommençant pas cette discution…