Le monde n'a pas de vérité préalable.
La Cité n'a d'autre équilibre que l'action des hommes qui y vivent, avec leurs usages, leurs contradictions, leurs malheurs, leurs bonheurs aussi, et leurs réussites bienfaisantes autant que leurs échecs répétés. L'Histoire, pour les tragiques, n'a pas de sens, pas de direction déterminée, ni voulue par les dieux, ni assurée par qui que ce soit.
Telle est la leçon que le théâtre de Sophocle ne cesse de redire au fil de ses pièces appréciées aux dionysies.
(Jean-François Gautier, dans le dossier en fin d'ouvrage)