La sympathie
À mes bienfaiteurs.
C'est à toi seule, ô sympathie,
Que je dois le peu de bonheur
Qui vient de luire sur ma vie,
Et fait tant de bien à mon cœur !
À la pauvre fille inconnue
Si tu n'avais tendu les bras,
Que serait-elle devenue
Sans appui, sans guide ici-bas ?
Tu m'apparus pleine de charmes,
Mère de la sainte amitié,
Tu m'apparus ! et mes alarmes
Cessèrent devant ta pitié.
Et quand tu me fis la promesse
De ne jamais plus me quitter,
Je crus voir, dans ma douce ivresse
Un ange au ciel me transporter.
Nobles amis, dont l'âme tendre
Comprend la mienne, ah ! c'était vous
Qui veniez de me faire entendre
Ces mots si suaves, si doux !
Oui, vos bontés pour l'orpheline
Chaque jour allègent le poids
Et de sa sa couronne d'épine
Et de sa douloureuse croix.
Que le ciel vous en récompense,
Ô mes généreux bienfaiteurs !!
Dans ma vive reconnaissance,
Je ne puis que verser des pleurs.
Les monuments de Nîmes (extrait)
Ville antique et romaine entre toutes les villes,
Où tout parle du peuple-roi,
Qui sur ton avenir consultait les sibylles,
Nîmes ! chanter ta gloire est un besoin pour moi.
Ta gloire ! ô mon pays, ne crains pas qu'on l'oublie,
Par tes somptueux monuments,
La voix des siècles la publie
Et la raconte à tes enfants !
Et puis, belle enfant, chante, oh ! chante,
Pour bannir les chagrins, les pleurs
De notre humanité souffrante ;
De ta voix la plus caressante
Berce, endors toutes ses douleurs.