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4.17/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Asnières (Jura) , le 7/12/1887
Mort(e) : 1961
Biographie :

René Adolphe Schwaller de Lubicz (né le 7 décembre 1887 à Asnières (Jura) - mort en 1961) est un égyptologue et un ésotériste français, spécialiste de la symbolique en Égypte ancienne. Il est le fils d'un pharmacien alsacien d'origine suisse, mais il est français du côté de sa mère, Marie Bernard. C'est le poète Oscar Venceslas de Lubicz Milosz qui fait René Schwaller chevalier selon le rite lithuanien. Il peut ainsi ajouter la marque de noblesse « de Lubicz » à son nom de naissance. Il se marie à Isha, qui publie également des ouvrages spirituels (L'ouverture du chemin, etc).

Ayant une culture importante en philosophie et dans des domaines spécifiques tels que l'alchimie, il souligne l'influence du sacré dans l'architecture égyptienne et pense avoir redécouvert un système de pensée mis en œuvre tout au long des siècles par un clergé puissant. Son œuvre maîtresse est Le Temple de l'Homme où il développe en détail, par des calculs complexes, l'idée d'une Égypte antique s'enracinant dans un mysticisme basé sur les nombres et la géométrie. Il a aussi publié un résumé dans le petit ouvrage Le Temple dans l'Homme.

Ses travaux sont encore sujets à controverse parmi les égyptologue
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de René Adolphe Schwaller de Lubicz   (9)Voir plus

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
La symbolique appliquée peut être comparée au Pont de Sirah du Coran des musulmans. Il est large comme le fil d’un rasoir. De chaque côté il y a un gouffre de perdition.

L’un des précipices est la mentalité de la Raison logique ou arithmétique, l’autre est celui de la superstition.

Il est presque impossible d’éviter la raison rationnelle qui attire comme le vertige. Ici tout trouve un équilibre, une équation. A tout argument il y a une réponse ; une chose n’est que par son complément. Les sens qui, subconsciemment, commandent, trouvent leur satisfaction, tout est réduit à des notions sensibles. L’homme cultivé scientifiquement, de notre monde mental, quand il veut approcher un centre purement symbolique, comme l’ancienne Égypte, éprouve ceci comme une contrainte insupportable et, avec soulagement, il rejette cella dans le domaine ou de l’empirisme ou de l’idolâtrie.

Dans le vieux monde d’Égypte tout est symbole, chaque geste de la vie chaque rite du culte, chaque stèle, chaque monument, chaque hiéroglyphe, sa couleur, son emplacement, chaque figuration, la forme de chaque objet usuel, tout obéit à la Loi de Sagesse qui situe chaque chose à la place harmonique de sa nature cosmique.
(…)
Alors menace l’autre gouffre qui mène à la basse Magie et à la superstition. Tel jour, telle heure, tel geste, est néfaste ou bénéfique, pourquoi ? … c’est comme ça.

La peur remplace la Connaissance, l’imagination remplace la Conscience et les « mancies » fleurissent. (pp. 47-48)
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Par Pythagore le grand, la tradition de la haute Science sacrée fut ramenée d’Égypte en Grèce. Son enseignement resta secret et réservé à quelques disciples choisis, évidemment. Des notions générales furent données ou dispersées, et sur ces notions générales se construisit toute la Philosophie dite « grecque », qui est devenue l’assise de l’évolution de la pensée occidentale.

Du triangle rectangle sacré on fit la trigonométrie.

Des Nombres on fit l’arithmétique, des mathématiques et de l’astronomie.

De l’Hermétisme, on fit de la saloperie chimique, etc.

La Mentalité tomba de l’Entendement dans l’Intelligence.

Des notions immanentes, on fit des notions mentales sensorielles.

De l’Esprit, des forces destructrices de la Matière corporelle.

De l’Unité, on fit l’Atome de Démocrite, le point, et le « point en mouvement », la ligne d’Euclide.

La vision du sixième sens, on la sacrifia au concret, au tangible, à l’ « utile ».

Et du don de la vie en général, on fit un gaspillage sacrilège.

Ce qu’Aristote avait si bien commencé, les Sémites-Arabes l’ont admirablement continué ; et cela fut couronné par le judaïsme chrétien pour, logiquement, tomber dans la plus désastreuse des débâcles de l’esprit humain connues de l’histoire… débâcle que nous vivons de nos jours.

Si nous devons aller de l'avant et réviser le passé pour reconstruire un nouveau monde, nous devons donc nous méfier de chacune des « évidences » de la Philosophie rationnelle, de presque toutes ses notions classées comme indiscutables. (p. 133)
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Notons à ce propos : Pour lutter contre la pensée mécaniste et empêcher la déchéance de l’anthropocentrisme, ce qui allait ouvrir la porte à une conception purement matérialiste de l’Univers conduisant nécessairement au rationalisme, l’Église catholique romaine a poursuive, avec raison, Galilée et Copernic, comme le fit en son temps l’Hellade, encore fidèle au traditionalisme, contre Aristarque de Samos : celui-ci fut menacée de procès (par Cléanthe, stoïcien) pour sa théorie héliocentrique, « afin de ne pas troubler la paix de Vesta au centre de la Terre ».

Ceci peut paraitre une façon de voir très « réactionnaire », mais il ne faut pas oublier que la conception astronomique héliocentrique était parfaitement connue de l’Antiquité et des Temples, mais restait réservée aux initiés. D’ailleurs, nous voyons qu’après Copernic, Kepler s’est immédiatement attelé (avec succès) à la recherche, vraiment géniale, des lois régissant le mécanisme planétaire, et ceci, comme il le dit lui-même, sur des documents anciens et sur la base des cinq corps réguliers platoniciens. Son excuse était : puisque l’Antiquité connaissait le système héliocentrique, pourquoi ne pas l’enseigner également ? Son époque avait déjà perdu le sens du « Temple ».

Certes, le système géocentrique venu jusqu’à nous par Ptolémée n’était ni rationnel ni harmonieux, mais il répondait à une raison mystique, tandis que le système héliocentrique mène au rationalisme analytique mécaniste. (pp. 213-214, note 1)
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L’intérêt pour la traditionnelle Gnose, éveillé par le désarroi spirituel de notre temps, est l’illustration même de l’état d’esprit de l’époque où fleurissait le « gnosticisme ». Il n’est qu’une seule différence : notre désarroi est la conséquence d’une fausse voie de la recherche, la voie suivie par le rationalisme, tandis qu’à la fin de l’Empire pharaonique, proche de la naissance du christianisme, c’est la fermeture du Temple de l’éternelle Sagesse qui laisse sans guide l’homme avide de Connaissance.

Les sectes gnostiques ont existé jusqu’après l’apparition de la doctrine chrétienne ; et ceci peut surprendre, car les Évangiles, dans leur forme historique mais néanmoins cabalistique, devaient apporter une base solide pour ce qu’est la Gnose. Mais nous jugeons cet état de choses à travers notre matériel d’écrits chrétiens, tandis que l’époque du gnosticisme fut aussi précisément celle des épîtres et discours des Apôtres et des grands défenseurs de la doctrine chrétienne. Nous disposons aujourd’hui non seulement de ces textes et des Évangiles, mais encore des raisonnements et « philosophies » des Pères de l’Église. Quant aux premiers gnostiques de Cyrénaïque, d’Égypte et de Palestine, ils n’avaient à leur disposition qu’une tradition pharaonique fondée sur un enseignement dont l’aspect ésotérique était soigneusement gardé dans la « Maison de la Vie », que nous appelons aujourd’hui le Temple. (p. 27)
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Le principe royal sur lequel s’appuie l’ancienne Égypte n’a rien de commun avec notre concept de Roi.

Il ne s’agit jamais d’un homme comme chez nous les Louis, Charles, François, par exemple. Le Roi régnant est un symbole, un prétexte pour donner corps au sens mythique, mystique – et hermétique – de la corporification d’un rayon de la Lumière d’origine, le « Verbe créateur » horien qui, par la chute en la Nature, est emprisonné en terre par Seth. Ce « Feu en terre » est Ptah (l’Héphaïstos grec) en tant que Neter. Le Roi sera animé par l’aspect « horien » (luciférien) de l’archange tombé.

Le rituel du Temple explique l’accomplissement royal de la lumière horienne, par les phases qu’elle doit subir pour atteindre son exaltation corporelle, en somme ce que notre Moyen Âge appelait la « pierre philosophale ». Ceci est le Roi d’origine divine, et tout-puissant dans les choses de la Nature créée.

On attribue alors au Roi régnant les titres et qualités de ce qu’il symbolise dans les phases du Devenir. Par cette symbolisation de l’objet de la Science sacrée on maintient un lien entre le sens ésotérique du mythe – donc la base de la religion – la science en général, et le Roi en tant que chef de l’organisation sociale. Ceci est la vraie signification d’un ordre théocratique et n’est pas à confondre avec une royauté commandée par un organisme religieux.

La succession d’étapes de la marche royale, depuis son origine jusqu’à l’accomplissement formel – c’est-à-dire l’œuvre de sa réalisation, qui est décrite par le rituel – est aussi le tableau des noms mystiques de la généalogie des Rois de cet Empire : une gestation pour laquelle la gestation embryonnaire de l’homme est l’image de l’incarnation de l’Esprit.

Ce que symbolise le Roi est le but que doit atteindre tout mortel : l’Anthropocosme accompli. La voie vers ce but est tracée par l’enseignement religieux et l’exemple est toujours présent. C’est rester positif sur le chemin le plus abstrait. (pp. 295-296)
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Ce que redoute J. Sageret, qui aimerait situer le commencement du monde savant en Grèce, ce serait d’admettre une très ancienne science ; or, c’est précisément le cas avec ce que nous savons aujourd’hui de l’Égypte pharaonique. Il y a en effet une très longue période avant le « miracle grec », période qui a connu une grande civilisation possédant une haute science où toute la Méditerranée a puisé, et ceci à côté d’une autre grande civilisation proche-orientale autour de l’Euphrate, quoique moins pure que celle de l’Égypte. Ajoutons encore les très anciennes et savantes civilisations brahmaniques et l’ancienne Chine.

La vision moyenâgeuse restreinte de l’histoire de l’humanité n’est plus de mise aujourd’hui. Ce n’est pas le monde en général qui a commencé il y a six mille ans, tel qu’on voulait le déduire de certains textes sacrés, mais c’est bien l’époque historique de l’Égypte pharaonique qui commence vers l’an 4240 avant J.-C., date à laquelle on situe l’institution de son Calendrier et le système des cycles sothiaques, ce qui est de toute première importance. (pp. 37-38)
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