CHANTS DE LA BALANDRANE
La flûte et le billot, II
L'étoile de mer
Dans le foyer de ma nuit noire
Une étincelle provocante
Heurta le tablier de cuir
Que je gardais par habitude
Autour de mes reins désoeuvrés.
Sans doute un mot bas de Cassandre,
Utile à quel avenir ?
Fallait-il qu'il se révélât
Entre cinq de mes différences,
Au terme d'une parabole
De mensonge et de vérité ?
Se protéger est acte vil.
Lève la tête, artisan moite
A qui toute clarté fut brève!
Cette source dans le ciel,
Au poison mille fois sucé,
N'était pas lune tarie
Mais l'étoile frottée de sel,
Cadeau d'un passant de fortune.