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Citation de enzo92320


(p.87)
Chapitre X
Le taxi roula une vingtaine de mètres sur les pavés de la Cité du Midi et s'immobilisa devant un bar crème où s'étalait en lettres rouges et cubiques : «L'Oeil de Boeuf-bar dancing ».
Thierry faillit prendre au collet le chauffeur pour une vile question de pourboire. La transaction faite non sans jurons, les quatre jeunes gens descendirent.
- Tu vois, dit Thierry, à Fred, y a un gymnase pas loin, tu pourras t'entraîner. Ah ! Une minute de silence ! Je fais ma rentrée à « l'Oeil de Bœuf ». Parole ! Je suis ému comme une gosse qui va le perdre. Passez devant, vous deux.
Rocky entra, suivi de Ginette et des deux autres. Il n'y avait personne dans la salle. Derrière le comptoir, un gros garçon fourra le livre qu'il lisait sous le torchon à verres. Il ricana longuement en apercevant Thierry. Il parlait lentement, mollement.
- Te voilà revenu, t'es en perme?
- Ouais. Bruno est pas là ?
- Papa est à la cave. Tu veux que j'aille le chercher ?
- Remue-toi, sac à limaces !
Le gros garçon lança un regard sur le torchon à verres et disparut péniblement par une trappe.
- Ca, c'est Gonzague, le fils du patron, un drôle de type, construit en graisse de chandelle et faux comme mes billets. T'apprendras à le connaître...
Fred regardait autour de lui. Des vitraux rosés ôtaient par toutes Saisons à la lumière du jour ce qu'elle pouvait tenir d'agressif et de corrosif. Une dizaine de tables rouges flanquées de banquettes rouges s'en allaient en perspective jusqu'à une double porte masquée par une tenture de velours rouge. Les tabourets de même teinte encerclaient le comptoir orné d'un pommier d'amour, du téléphone et de trois verres à liqueur vides. Le crème et le vermillon se partageaient partout les faveurs de la décoration.
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