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3.89/5 (sur 1651 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Villeneuve-Saint-Georges , le 04/12/1927
Mort(e) à : Paris , le 25/07/1983
Biographie :

René Fallet est un écrivain et scénariste français.

René Fallet quitte assez tôt le chemin de l'école, mais obtient pourtant son certificat d'études en 1940, et commence à travailler à Paris dès l'âge de 15 ans.

Entre banlieue grise, quotidien ferroviaire, la vie ne semble pas lui offrir ses plus belles perspectives. De manutentionnaire chez un éditeur, à coursier en pharmacie, en passant par apprenti foudrier, René Fallet alterne ces « petits boulots » qui marqueront parfois l'inspiration de l'écrivain.

En 1944, alors qu'il a moins de 17 ans, la guerre trouve René Fallet, ou c'est plutôt lui qui la trouve en s'engageant volontairement. Le père de René Fallet, est incarcéré pendant la guerre pour avoir chanté L'Internationale dans les rues de Villeneuve. René écrit lui-même au maréchal Pétain pour obtenir sa libération. Il l'obtient et c'est un pas décisif dans sa prise de conscience du pouvoir des mots.

Alors qu'il est démobilisé en 1945, Blaise Cendrars repère ses premiers poèmes et le fait entrer à Libération. Dès 1946, il publie son premier recueil de poésies, "Le Périscope", tiré à seulement 50 exemplaires. Mais dès l'année suivante, « la vie en rose accourt sur lui » pour reprendre ses propres mots, puisque son premier roman "Banlieue Sud-Est" est l'événement de la rentrée littéraire (critique exhaustive du Figaro).

Les années qui suivent, René Fallet les consacre à l'écriture, à la critique, et aussi aux voyages. En effet, il entre au Canard enchaîné en 1952, visite Londres cette même année, et voyage au Liban en 1953, année de sa rencontre avec Georges Brassens. Il se marie entre temps avec Michelle Dubois, devenue Agathe Fallet en 1956. Ces premières années sont déjà celles du succès, puisque l'écrivain a reçu le Prix du roman populiste pour ses trois premiers romans ("Banlieue Sud-Est"," La Fleur et la souris", "Pigalle") en 1950.

On le décrit souvent comme un écrivain assez lent (il publie un livre tous les 2 à 3 ans), René Fallet assure son « autosuffisance » jusqu'en 1964, date de la publication de "Paris au mois d'août", roman qui lui rapporte le prix Interallié et ancre définitivement René Fallet dans le paysage littéraire français.

Il consacre le reste de sa vie à la littérature bien sûr, mais aussi à la pêche, à la pétanque et au cyclisme (il suit de nombreuses courses). Il recevra au cours de sa carrière de nombreux prix, littéraires ou non, on citera entre autres le prix de l'humour en 1970 pour "Au beau rivage".
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22 janvier 1977 René Fallet, dans son bureau parle du chat en général et présente son chat Siamois, Bonnot. Pour lui il y a quelque chose de féminin chez le chat. Photographies de Georges Brassens.Photographie de chat.


Citations et extraits (625) Voir plus Ajouter une citation
René Fallet
Ce n’est pas le cheval qui est la plus belle conquête de l’homme, c’est le vélo. Il n’y a pas de boucheries vélocipèdiques.
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La soupe aux choux mon Blaise, ça parfume jusqu'au trognon, ça fait du bien partout où qu'elle passe dans les boyaux. Ça tient au corps, ça vous fait mettre des gentillesse dans la tête. Tu veux qu'cht'y dise : ça rend meilleur.
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Elle est trop longue, l'existence. On peut sans dommage mourir infiniment plus jeune que ne l'admet le commun. À vingt ans, on a déjà tout connu de la terre, les premiers printemps, les premiers copains, les premières amours. À vingt ans, on peut disparaître d'un coeur serein, évitant de la sorte le rabâchage de ces printemps, amours, copains. Au-delà des vingt ans s'ouvre l'ère empestée de la désillusion, de l'argent, de la dégradation physiologique et du renoncement.
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Ça soûle plus que le vin, le bonheur. Ça devrait pouvoir se garder en tonneau.
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Il est préférable de mourir à cinquante ans en ayant usé, abusé de l'existence sous toutes ses coutures, à l'envers, à l'endroit, couché, n'importe comment, pourvu qu'elle ait servi à quelque chose, que de la terminer à quatre-vingts ans sans un souvenir qui en vaille la peine, après avoir besogné comme un con pour des prunes, fait trente-six gosses à une rémouleuse de lentilles et avoir décroché des certificats de bonne conduite, de bonne tenue, de bon travail, à en fournir ses cabinets de papier hygiénique pour l'éternité…
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Moi, j'ai qu'un racisme : j'aime pas les cons !
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Je pose ma canne, décroche le poisson.
Parfois, l'hameçon est fiché si profondément dans la gueule qu'il faut user d'un autre instrument barbare appelé, tenez bon la rampe, âmes sensibles, "dégorgeoir". Cette opération chirurgicale n'a rien d'agréable, à moins d'avoir servi jadis dans les rangs des SS. J'ai toujours prétendu que si les poissons hurlaient de peur, puis de douleur, il y aurait moins de pêcheurs au bord de l'eau.
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- Allô, madame Germaine ? C'est Paulo. Oui, Debedeux, ça va ? Qu'est ce que vous leur faites à midi à bouffer, à cette bande de vaches ? Du miroton ? Ah ! les fumiers ! Vous m'en gardez une assiette pour ce soir ? Merci mille fois, madame Germaine. Ils sont là ? Qu'est ce qu'ils font ? Ils jouent au 4.21 ? Je m'en doutais. Ah ! les veinards ! Vous pouvez m'en passer un, de ces affreux ? N'importe lequel, ils se valent tous... Allô, c'est toi, Captain Beaujol ? Re-bonjour, vieille noix. Tu as fait mon lit ?... Fallait pas !... Tu as balayé ? Tu vas te péter une joyeuse, si tu te forces ! T'as mis les balayures sous le lit ? Ok, ça serait con de les mettre ailleurs... Qui est-ce qui gagne ? Poulouc ? Il me semble qu'il sort beaucoup d'as, en ce moment. Faut le surveiller d'un œil, oui. Je me demande s'il nous encaldosse pas un loubé depuis quelques temps, ce pâle voyou de mes deux... Vous avez cassé la graine ?... Du fromage de tête ? Je penchais pour la saucisse sèche... Et vous attaquez la troisième bouteille ? Tais-toi, Beaujol, tu me files le bourdon. Tais-toi, je te dis. Je pédale dans la merde, ici. Oui, dans la merde. T'es sourdingue aujourd'hui. Méfie-toi, mon frère, la paluche, ça bouche les étiquettes. Si, si, officiel. Remarque, ça vaut cent fois mieux d'être dur de la feuille que d'avoir un bergère à la crèche pour te becqueter la rate et le gésier !... Oui... Je sais... T'en dégoteras une... Hélas... Bon, les abandonne pas... Dis-leur que les embrasse. Mais non, je vire pas pédé, Beaujol !... Mais je pense à vous... A ce soir, bande de sales cons !...

Il raccrocha, rieur. La mine effarée de sa secrétaire le rafraichit. Contre toute évidence, il lança, hargneux :
- Ben quoi, mademoiselle ! C'était New-York. Parfaitement, le bureau de New-York ! En Amérique !
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Poulouc demeura simple sous cet excès d'honneurs et remit sa tournée. Il se sentait étrangement à l'aise et de plain-pied dans ce bistrot oublié. On y pouvait se croire à l'intérieur d'une bulle de savon, d'une serre, d'un ventre maternel. Maladroits au-dehors, hésitants, peu prolixes, Beaujol et Camadule revivaient là, refleurissaient, parlaient haut.
Chez eux.
Déjà Poulouc savait que lui aussi était chez lui et qu'il y resterait tant que durerait ce bien-être inconnu. Les rodomontades du Captain, la placidité de Camadule, l'odeur du petit salé, la quiétude du lieu, la saveur de clepsydre du temps, tout cela le changeait délicatement des angoisses, des incertitudes, des hâtes propres à sa génération. Il pensait, avant d'entrer ici, qu'il avait grandement fait, à vingt-deux-ans, le tour des juke-boxes. Il était sûr, aujourd'hui, que sa vie était là, un peu coupable, un brin larvaire, mais toute chaude...
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Des femmes à poil sans poils, on a beau dire, c'est point de la vraie femme à poil.
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