Le cinéma est né à Paris le 28 décembre 1895 dans le sous-sol du Grand Café, 14 boulevard des Capucines. C'est là un fait que nul, aujourd'hui, ne conteste et que consacre, avec toute l'autorité des documents administratifs, une plaque de marbre apposée sur la façade de l'immeuble par les soins du Conseil municipal de la Ville de Paris. Elle porte cette inscription : " Ici, le 28 décembre 1895, eurent lieu les premières projections publiques de photographie animée, à l'aide du Cinématographe, appareil inventé par les frères Lumière."
En sortant du silence, le cinéma a aussi donné un renouveau d'intérêt aux films d'épouvante, rien ne faisant naître mieux l'effroi mieux que le silence succédant au bruit, si ce n'est un bruit inattendu trouant le silence : pas qui se rapprochent, grincement d'une porte. Ce fut naturellement vers les thèmes et les personnages de l’École expressionniste allemande que Hollywood se tourna, à commencer par le roman de Bram Stoker Dracula qui, après avoir été baptisé Nosferatu le vampire par Murnau, fut américanisé par Tod Browning, intelligemment servi par Bela Lugosi.
Dès le temps du muet, Walt Disney avait, d'un crayon spirituel, lancé sur les écrans sa petite souris Mortimer, devenue rapidement populaire sous le nom de Mickey Mouse.
Abel Gance était de plus d un quart de siècle en avance sur tous les CinémaScope,Cinérama et autres écrans panoramiques qui naîtront en Amérique en 1952.
Mais ce n est pas seulement par ses innovations techniques que Napoléon était un film exceptionnel.Ce caractère,il le devait aussi à sa valeur spectaculaire :jamais de telles foules n avaient été réunis sur un écran français.A ces foules,Gance avait insufflé une vie frémissante.Les personnages principaux :Bonaparte(Albert Dieudonné),Joséphine de Bauharnais(Gina Manès),Robespierre (E.Van Daele),Danton(A.Koubitzky)en prenant un relief saisissant.Ce n est rien retirer de leur mérite aux films dont s honore l École cinématographique française que de dire que Napoléon en marque l apothéose,qu il en est l œuvre la plus importante par tout ce qu elle apporte à l art des images animées et par l influence qu elle aura exercée.
D'autres producteurs sont allés chercher quelque originalité dans des œuvres qui avaient paru audacieuses au théâtre ou en librairie et sur lesquelles la personnalité de leur auteur avait attiré l'attention. Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams fut mis en scène par Elia Kazan ; l'interprétation du rôle principal par Vivien Leigh, à qui Marlon Brando donnait la réplique fit sensation (1951).