Revue Gore des Alpes

Gore des Alpes n°8



La fête de la vicieuse

Philippe Battaglia



Second livre pour cet humoriste multitâche (chroniqueur radio, co-fondateur du Kremlin, programmateur pour un festival de cinéma...) qui pousse le bouchon un peu plus loin, merci Maurice.



A nouveau un livre qui sent le terroir, qui présente la tradition ancestrale d'un délicieux village de montagne style carte postale.



'Deldemed!' Ça va chier dans les ventilos! Une créature occulte qui s'évade, des monstres assoiffés de sang... ça s'annonce bien et c'est bien pire que vous ne pouvez l'imaginez! J'ai particulièrement adoré la scène finale digne d'un Tarantino sous speed.



La formule sang, foutre et hurlement atteint de nouveaux sommets enneigés.

Gore des Alpes n°6



Tantine Chevrotine

Jordi Gabioud



On continue avec la meilleure série de livres du monde. Si j'ai le droit de l'écrire et même de le penser, na!



La grand-mère acariâtre tout le monde connaît, la vieille retraitée paisible dans son châlet à la montagne également, mais ce que je ne connaissais pas c'est la grand-mère qui je cite 'quitte son fauteuil pour aller casser des culs!'



L'auteur nous propose un Mafia-Raclette (merci Gor des Alpes pour le terme) sanglant, burlesque, drôle comme toujours et tant pis pour la famille Fournier qui prend cher! Même le chat est de la partie, tout de même prénommé Churchill.



Il vous suffit de passer entre les balles pour vous procurer ce livre qui ne sent pas la guimauve mais le sapin.

Gore des Alpes n°5



VenZeance

François Maret



Bon, je la fais d'entrée, avec François on va bien ce...



Avant de parler de ce numéro si particulier dans la sanglante collection Gore des Alpes, il me faut introduire son auteur... A grands coups de crayons. Dessinateur de presse bien connu via son personnage récurrent Man In Black (la Liberté, Vigousse, le Courrier...), prof dans les arts graphiques et auteur de bd entre autres activités.



La grande particularité de ce tome est qu'il s'agit d'un roman graphique.



VenZeance il en est question, mais ce n'est pas l'aspect qui frappe en premier. On commence au Gala du FC Sion avec un virus qui transforme les convives en zombies pas beaux et cré cré méchants, on y ajoute l'armée suisse ainsi qu'un match de foot post-apocalyptique et on obtient un roman graphique déjanté au possible. Dire que j'ai ri est un doux euphémisme.



'on était dans la merde jusqu'au coup, maintenant, on va la manger.'



Prêt à remonter la ligne intestinale jusque chez ton libraire?

Gore des Alpes n°4



L'Éventreuse

Stéphanie Glassey Schwitter



Ce livre m'a éventré psychiquement d'une certaine manière. A celà plusieurs raisons. La première est le sujet de fond, les accoucheuses ou faiseuses d'anges, un grand tabou moderne comme passé, l'avortement.



La seconde c'est que j'avais déjà lu 'Confidences Assassines' aux éditions Plaisir de Lire. Des personnages profonds et intemporels, avec qui j'ai ri et presque pleuré (les garçons ça ne pleure pas).



Ce livre est une fresque d'un temps passé dans nos montagnes, un reflet que l'on ne veut pas découvrir dans le miroir de la honte de l'humanité. Cela le rend presque nécessaire.



Mais pas d'inquiétude, on y trouve du gore sous toutes ses coutures, burlesque, drôle à souhait et bien entendu gore pour gore.



Alors? Tu oses? Il n'y a pas qu'Heidi dans nos belles montagnes...

Gore des Alpes



Les intoxiqués par Olive



3ème livre des Éditions Gore des Alpes



Aspic, Sérieux... étranges patronymes pour un roman sous-genre d'un Doberman sous substances. Dévoré d'une traite voilà un peu plus de deux ans, les souvenirs restent vivaces.



Une virée dans le sexe, la drogue mais pas le rock'n'roll. Une brillante mise en lumière des perversions genevoises dans toutes les strates sociales, de ses abus et déboires, mis en exergue pas des personnages hauts en couleurs qui se terminera dans les Alpes valaisannes.... Ou pas.



Un roman à lire et relire, pour rire... ou pas.

Gore des Alpes



La robe de béton, second livre de cette merveilleuse édition. Philippe Battaglia décrit avec lucidité le quotidien extrêmement pénible des ouvriers du chantier de la Grande Dixence.



Un travail éreintant, accompli par des ouvriers pour la plupart étrangers, qui arrivent perdus dans ces montagnes, et qui subissent la mort de leurs amis, cousins ou même frères dans de tragiques accidents!



Mais lorsque ces compagnons d'infortune reviennent à la vie.... Quelle diablerie se cache derrière?



Courez chez votre libraire... Peut-être sont-ils à vos trousses.

Gore des Alpes



Voici le premier tome. Initier une nouvelle collection ne doit pas être des plus simples, surtout dans un style aussi particulier.



La Chienne du Tzain Bernard de Gabriel Bender relève le défi de nous en faire saliver les babines... De sang, d'une touche de luxure, de fanatisme religieux et de beaux toutous chouchous... Ou presque.



L'argent, le pouvoir, le sexe et le clergé. Tout pour faire un bon Gore des Alpes 🔥

Membre d'une lamaserie isolée dans les montagnes, Johan a tout du vrai moine au service de Bouddha : cheveux ras, robe jaune et rouge, célibat imposé… Quelques entorses ont toutefois été autorisées dans son quotidien et il est l’un des seuls à pouvoir sortir du monastère pour travailler à la fromagerie, activité qui assure la subsistance de cette confrérie alpine. Non loin, vient s’installer un beau jour une communauté de lesbiennes, motivées par un idéalisme farouche. La cohabitation ne va pas se passer comme prévu…



Dans le même temps, dans la région, des crimes envers des hommes commencent à se produire à la pelle, des meurtres particulièrement sanglants et violents. Des étranges créatures font un massacre parmi ceux qui ne respectent pas les femmes, les abusent, les violentent ou entretiennent des pensées salaces envers elles. Et les mâles en prennent pour leurs grades dans ce court roman. Pas de pitié pour leurs attributs ! L’hémoglobine coule à flot !



Avec un scénario original porté par des scènes particulièrement atroces, sanguinolentes ou débridées, mais non sans humour, Nicolas Millié nous gratifie d’un conte surnaturel et déjanté. L’auteur ne fait pas dans la dentelle en décrivant les sévices perpétrés, collant ainsi fidèlement à la réputation de la collection valaisanne Gore des Alpes. Attention néanmoins aux âmes sensibles.



En résumé : une histoire sanglante et déjantée à réserver aux amateurs du genre !








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En compagnie de son chat Churchill, Monique aspire à avoir la paix pour sa retraite. Elle savoure sa petite vie, dans les hauteurs, loin du village et pour rien au monde elle ne quitterait son mayen. Malheureusement pour elle, tout bascule lorsque Jacques, le patriarche des Fournier, est retrouvé après des années dans le glacier. La rumeur circule vite, il aurait été poussé ! Aucune certitude sur les évènements de l’époque mais les rancunes ont la vie dure. Sur trois générations, les enfants continuent à entretenir cet héritage de haine envers la pauvre Monique, qui n’y est finalement pour rien, son seul tort étant d’être la petite-fille de celui qui était avec le mort lors de sa disparition…



Les Fournier tiennent la cible parfaite pour mettre le coup final à leur vendetta. Seul bémol à leur plan : ils ne s’attendaient pas à ce que la vieille Monique résiste et se défende aussi vaillamment ! A partir de là, le paisible village va connaître des jours plus que violents et s’en suivra un vrai massacre ! Des corps déchiquetés, brûlés, plombés, dévorés, tous les moyens sont bons pour mener le combat et rendre justice, et au final tenter de sauver sa peau.



Etiqueté comme « Mafia-Raclette », ce petit livre porte effectivement bien son nom : la mafia car dans le village de Remaret, deux clans (les Fournier et les Délèze) s’affrontent depuis des décennies, et, pour compléter le cliché, la raclette car nous sommes dans les montagnes valaisannes.



Encore une fois, la collection Gore des Alpes annonce la couleur : c’est sanglant, c’est trash, il faut aimer le sang ! J’ai beaucoup apprécié le scénario proposé par Jordi Gabioud car la résolution est certes sombre mais très jouissive. « Œil pour œil, dent pour dent », et même si c’est assez inavouable, se venger ça fait du bien !



En résumé, une vendetta bien sanglante dans les Alpes !




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Satan cherche à se venger du sale coup organisé par les habitants du canton d’Uri, suite à la construction du premier pont du Diable. Comme bien souvent, l’Homme tente de jouer au plus malin et finit par se faire rattraper par ses erreurs et son orgueil. Cela nous donne des situations tragiques, sombres, parfois cocasses, mais surtout très cyniques sur les travers de la nature humaine.



Marie Javet nous livre une vision des différentes dates clés du passé du massif du Gothard en utilisant le point de vue des actions de Satan : de la construction du pont du Diable en 1595, en passant par le chantier titanesque du premier tunnel ferroviaire dès 1872 et le destin de son ingénieur Louis Favre, l’accident tragique dans le tunnel routier de 2001 pour en arriver à l’inauguration du nouveau tube ferroviaire en 2016…



L’auteure nous plonge donc dans l’histoire de cet axe de communications central pour l’Europe, reliant le Nord des Alpes au Sud. Même si je connaissais déjà pas mal de choses sur cette région (ayant habité au Tessin et ayant donc emprunté plusieurs fois le col et le tunnel, et vu le fameux pont du Diable) j’ai pour autant appris d’autres faits très intéressants. En effet, tous les événements évoqués sont à la base véridiques, l’imagination de l’auteure prenant ensuite le dessus.



J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver Marie Javet, une auteure dont j’apprécie la plume, les univers et les références musicales. Dans ses textes, elle insère des morceaux marquants qui servent de bande-son au récit. Ici, nous sommes avec Sympathy For The Devil, des Rolling Stones : une chanson parfaitement choisie tant les mots chantés par Mick Jagger s’intègrent parfaitement dans les dialogues. J'ai fini d'être convaincue par ce petit roman avec le comportement du diable et les références aux démons, plongeant ainsi le lecteur dans un mix entre Lucifer et Supernatural, deux excellentes séries selon moi.



Pour mon deuxième Gore des Alpes, ce fut encore une réussite

Un très bon moment de lecture, entre faits historiques et frasques de Satan !


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