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Citation de Partemps


Entre corps et pensée


Vingt-deux heures

Dix heures. Les chiens aboient comme si on entendait l’envers brutal du silence. Comme si montait de la terre une violence de voix acharnée à mettre en pièces le calme à peine conquis de la nuit. De temps à autre ils se taisent et c’est, sans fin, un clignotement muet, un bourdonnement de bouches, quelque chose comme des lèvres entrouvertes, des mots sans suite qui s’éparpillent. Et puis les cris recommencent. Ils disent l’heure des dents, de la salive, la brûlure, le noir qui s’est mis à luire, une obscure transaction de racines et de ténèbres, l’invisible connivence de l’étoile et du charbon.

Vingt-quatre heures, l’été
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