Rondeurs
Imaginez un vaste val,
Ici ou là un hôpital,
Un établissement thermal
Ou un cimetière mondial,
Ensuite imaginez un râle
Qui s'élève au ciel en rafales
Hors du cœur et des amygdales
Bleues ou vertes mais inégales,
Disséminées près du cristal,
Un dernier son puis en aval :
Les rues coulant sous les étals
Tandis que l'on ferre un cheval.
Et des brumes, brumes vocales.
(poème de Leonid Dimov, p. 35, traduit du roumain par Alain Paruit )