Robert Ménard veut montrer que son expérience politique à Béziers peut devenir un modèle de syncrétisme des droites et que c'est la voix qu'il faut suivre pour faire permettre à la “vraie“ droite de conquérir le pouvoir. Béziers et surtout son maire ne doivent pas apparaître comme une exception mais comme une avant-garde.
Ce fond idéologique le pousse à attaquer les notions d'intégration et surtout de vivre-ensemble que l'ancien chantre des droits de l’homme voue désormais aux gémonies.
Zemmour considère que pour pouvoir dire ce qu'il veut de l'histoire et à l'occasion proférer d'absolues stupidités considérées comme politiquement utiles , il doit se débarrasser des historiens de métier . Le propos se retrouve chez tous ceux qui partagent une vision du monde identitaire , fermée et remplie d'exclusions . C'est le cas de Robert Ménard , maire de Béziers qui dénonce les travers supposés des historiens de métier . Pour se débarrasser des vérités du passé , transformer l'histoire en complots et tordre les connaissances éprouvées , il faut d'abord écarter les historiens .
Très souvent, et bien qu’il s'en défende, le propos est suffisamment ambiguë pour ne pas être attaquable, mais les sous-entendus, les allusions et les références délivrent un message politique. D'ailleurs cette technique habile est pour ainsi dire la marque de fabrique du discours ménardien au sens large. Cela lui permet en cas de réaction opposée ferme de se draper dans le costume de la victime, de l’offensé, et de dénoncer les “staliniens“qui interprètent ses propos et lui font dire ce qu'il n'a pas dit.
L'idée que le vote d’extrême droite en biterrois et dans l’Hérault est un vote populaire est battue en brèche par les chercheurs. Ce sont les effets de la crise économique et de la périurbanisation qui en sont les causes.
Le fait qui consiste à dire que le vote pour le Front National ou ses satellites est un vote contestataire, un vote de colère, vote contre les institutions, contre les puissants, contre les technocrates, et au mieux un trompe-l'œil, au pire un déni de réalité.
Il s’agit (…) d'un choix partisan et confessionnel mûrement réfléchi avec pour objectif d'enraciner un récit identitaire totalement construit et destiné à exclure une partie de la population.