« Ordinaire »
Je suis un gars ben ordinaire
Des fois j’ai pu l’goût de rien faire
J’fumerais du pot, j’boirais de la bière
J’ferais de la musique avec le gros Pierre
Mais faut que j’pense à ma carrière
Je suis un chanteur populaire
Vous voulez que je sois un Dieu
Si vous saviez comme j’me sens vieux
J’peux pu dormir, j’suis trop nerveux
Quand je chante, ça va un peu mieux
Mais ce métier-là, c’est dangereux
Plus on en donne plus l’monde en veut
Quand j’serai fini pis dans la rue
Mon gros public je l’aurai pu
C’est là que je m’r’trouverai tout nu
Le jour où moi, j’en pourrai pu
Y en aura d’autres, plus jeunes, plus fous
Pour faire danser les boogaloos
J’aime mon prochain, j’aime mon public
Tout ce que je veux c’est que ça clique
J’me fous pas mal des critiques
Ce sont des ratés sympathiques
J’suis pas un clown psychédélique
Ma vie à moi c’est la musique
Si je chante c’est pour qu’on m’entende
Quand je crie c’est pour me défendre
J’aimerais bien me faire comprendre
J’voudrais faire le tour de la terre
Avant de mourir et qu’on m’enterre
Voir de quoi l’reste du monde a l’air
Autour de moi il y a la guerre
Le peur, la faim et la misère
J’voudrais qu’on soit tous des frères
C’est pour ça qu’on est sur la terre
J’suis pas un chanteur populaire
Je suis rien qu’un gars ben ordinaire
j'veux d'l'amour
puis tout d'suite
pas tantôt
pas t'à l'heure
t'suite, t'suite, t'suite ...
Demain, on a une grosse journée. On repeint le ciel en bleu.
Allons ! Après un quart de siècle [de vie commune], ce n’est plus de l’amour. C’est la peur de perdre. La possession extrême, mêlée de jalousie maladive. Pour qu’un amour vive, il faut qu’il respire, et pour qu’une passion dure, une petite frustration à la base est indispensable. Si on n’est jamais en manque, le feu s’éteint après deux ou trois ans.
[...]
Je vous propose un amour absolu, infini, éternel. Une passion qui ne sera jamais assouvie parce que fondée sur le manque, le rêve et la distance. Un amour impossible qui vous fera oublier tout ce que vous avez connu depuis la nuit des temps jusqu’à aujourd’hui.
Bout de crisse, quand je pense qu’il y a des millions d’hommes sur cette terre qui réussissent à se passer de ma femme tous les jours de leur vie ! Mais comment font-ils ? On ne comprend jamais les amours des autres.
Son dentier flambant neuf préjauni mettait en valeur la blancheur immaculée de sa chemise.
Je n’arrive pas à vivre le moment présent parce que mon métier de musicien m’oblige à décomposer les secondes.
Au fond, personne ne veut travailler. Ce que tout le monde veut, c’est un rôle dans la société.
You're a frog, I'm a frog, kiss me
And I'll turn into a prince suddenly
Donne-moi des peanuts, j'm'en vais t'chanter
Alouette sans fausse note
(Parolier Jean Chevrier)