Helléniste. - Professeur à l'Université de Mons , puis de Bruxelles. Il a été professeur de Nouveau Testament et de patristique gréco-latine à l'Institut d'Étude des religions et de la laïcité de l'Université Libre de Bruxelles. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire du christianisme et sur l'actualité de la laïcité, dont ses Propos pour mal pensants (Espace de Libertés) en 1997.
Tout se passe comme si se dire athée relevait au moins de la faute de goût, d'un manque de tact. Pour un peu, l'intolérance dont il fut si longtemps victime changerait de camp : se dire athée serait au fond de l'intolérance à l'égard de la croyance, censée être à peu près universelle.
L'agnosticisme partage avec la foi du croyant l'idée qu'il existe de l'inconnaissable. Mais dire que l'inconnaissable existe, c'est savoir quelque chose sur l'inconnaissable. L'agnostique sait au moins ce qu'il entend par Dieu, assez en tous cas pour dire qu'il ne peut rien en dire: il y a là un cercle qui pourrait être vicieux. Le sceptique qui professe que "tout est incertain" doit faire une exception pour le principe qu'il vient de formuler, mais c'est une exception ruineuse. [...]