Voilà les crocus, et voilà que les jonquilles
S’accordent au soleil comme à la plume noire.
Il y a des soulèvement d’ailes, aux branches
Des folioles. Jardinier au jardin, rouge-
Gorge sur l’arbre tous deux obéissent à
La saison, comptent sur l’écliptique les pas.
Le cheval frémit, ouvre au vent ses naseaux: la
Mythologie à nouveau s’empare des sens
Et l’homme veut à lui-même mourir en vue
De renaître purifié par l’eau lustrale.
Ainsi va le monde tel qu’il nous est offert
Où chacun est pour l’autre et lui-même un mystère
Où chacun marche pour obéir à la Voie
Et derrière la courbure accéder aux sources.
(Mardi 11 mars 2003.)