L'histoire a ceci de tantalisant et son déroulement vous donne tant d'insufférables regrets qu'on se projette volontiers par une enfantine impatience en la place des grands acteurs du drame et qu'on voudrait, pour ainsi parler, les pousser du coude pour qu'ils prennent, relevant les cartes jetées, les décisions que la connaissance de ce qui se passa ensuite nous fait tenir pour désirables. Ayant ces commodes lumières sur l'avenir du prince, l'historien alors tombe en la tentation de se vouloir plus sage que lui, sans entendre que le prince, lui, était confronté à un présent opaque.