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Citation de VALENTYNE


En début d’après midi ils firent halte à l’est de la vallée de Dulorn dans le Val de Prestimion qui avait été autrefois un important centre rural. Le voyage que Valentin effectuait à travers le continent tourmenté de Zimroel l’avait mis en présence de scènes d’une tristesse accablante – fermes abandonnées, villes dépeuplées, traces de terribles luttes pour survivre… mais de tous les endroits qu’il avait vu, le Val de Prestimion était certainement le plus déprimant.

Les champs étaient carbonisés, ses habitants silencieux, stoïques et hébétés.

- Nous cultivions la lusavande et le riz, dit l’hôte de Valentin, un planteur nommé Nitikkimal qui, semblait-il, était le maire. Le charbon de la lusavande a tout détruit et nous avons dû brûler les champs. Il faudra au moins deux ans avant de pouvoir les ensemencer de nouveau. Mais nous sommes restés ici. Personne n’a quitté Prestimion, votre majesté. Nous avons peu à manger, et nous autres les Ghayrogs nous n’avons pas de gros besoins, vous le savez. Pourtant nous n’avons pas assez de nourriture et nous n’avons pas de travail, cela nous rend nerveux et nous sommes tristes de voir la terre couverte de cendres. Mais c’est notre terre, voilà pourquoi nous restons. Pourrons nous replanter un jour, votre majesté ?

J’en suis certain, dit Valentin en se demandant s’il ne donnait pas un faux espoir à ces gens.
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