Les architectes s'ont aucune raison de se laisser plus longtemps intimider par la morale et le langage puritain de l'architecture moderne orthodoxe. Ce que Je j'aime des choses c'est soit hybrides plutôt que "pure" issues de compromis plutôt que de mains propres, biscornues plutôt que "sans détour", ambiguës plutôt que clairement articulées, aussi contrariantes qu'impersonnelles, aussi ennuyeuses qu'attachantes, conventionnelles plutôt qu'"original", accommodantes plutôt qu'exclusives, redondantes plutôt que simples, aussi antique que novatrices, contradictoires et équivoques plutôt que claires et nettes. A l'évidence de l'unité je préfère le désordre de la vie. J'admets les solutions de continuité et suis champion du dualisme.
Mais l'architecture est nécessairement complexe et contradictoire par le fait même qu'elle veut satisfaire en même temps les trois éléments de Vitruve : commodité, solidité et beauté.