Dans l'affaire des templiers, GILLES AYCELIN, archevêque de Narbonne à ce moment là, joue un rôle important en soutenant les positions de Philippe le Bel. Au consistoire réuni à Poitiers par le pape Clément V le 29 mai 1308, il intervient dans un sens complètement défavorable aux templiers et demande leur châtiment, estimant que leurs aveux sont suffisants pour condamner l'ordre. Il préside la commission pontificale créée le 8 août 1309, chargée pour la France de recueillir les témoignages au sujet de l'ordre. Il est alors au sommet de sa carrière ; Philippe le Bel lui confie la garde du sceau royal en février 1310, pendant l'absence de Guillaume de Nogaret.
Il participe aux travaux de la commission d'enquête pontificale, mais il manifeste son désaccord avec l'initiative de l'archevêque de Sens, Philippe de Marigny, qui a décidé d'agir indépendamment et de condamner au bûcher cinquante-quatre templiers au début du mois de mai 1310. Il est alors nommé archevêque de Rouen en mai 1311, et c'est à ce titre qu'il participe au concile de Vienne. Il meurt en Avignon en 1318, après avoir amassé une immense fortune.
Son passage à Narbonne a été marqué par l'organisation d'un concile provincial à Béziers en 1299 et par la construction, au palais des archevêques, du donjon qui porte son nom.