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Citation de Partemps


Uné écriture qui supporte l’intempérie,

qui puisse se lire sous le soleil et la pluie,

sous la nuit ou le cri,

sous le temps dénudé.



Une écriture qui supporte l’infini,

les crevasses qui s’étoilent comme le pollen,

la lecture sans pitié des dieux,

la lecture illettrée du désert.



Une écriture qui résiste

à l’intempérie totale.

Une écriture qui puisse se lire

jusque dans la mort.



—–



Pour lire ce que j’aime lire

je devrais l’écrire.

Mais je ne sais pas l’écrire.

Personne ne sait l’écrire.



S’agirait-il d’une écriture perdue

ou peut-être d’une écriture du futur?



Il se peut que j’aime lire

ce qui ne peut s’écrire.

Ou simplement ce qui ne peut se lire

bien que cela s’écrive.



—–



Il dessinait partout des fenêtres.

Sur les murs trop hauts,

sur les murs trop bas,

sur les parois obtuses, dans les coins,

dans l’air et jusque sur les plafonds.

Il dessinait des fenêtres comme s’il dessinait des oiseaux.

Sur le sol, sur les nuits,

sur les regards tangiblement sourds,

sur les environs de la mort,

sur les tombes, les arbres.



Il dessinait des fenêtres jusque sur les portes.

Mais jamais il ne dessina une porte.

Il ne voulait ni entrer ni sortir.

Il savait que cela ne se peut.

Il voulait seulement voir: voir.
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