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3.43/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Doubs , le 19/01/1909
Mort(e) à : Paris , le 04/06/1978
Biographie :

Né en Franche-Comté en 1909, ordonné prêtre en 1933, le Père Roger Buliard a passé quinze ans de son sacerdoce comme missionnaire dans l'Arctique et douze ans comme aumônier militaire dans l'armée canadienne en Corée, au Japon, au Canada et en Allemagne.
Chevalier de la Légion d'Honneur et lauréat de l'Académie française, le Père Buliard est membre de plusieurs associations françaises et étrangères : Ecrivains catholiques, Auteurs Canadiens, Expéditions Polaires, Institut Arctique d'Amérique, Académie des Arts, Sciences et Belles-Lettres de Besançon et Club des Explorateurs de New York.
Son livre INUK, "Au dos de la terre !" a reçu le prix Montyon de l’Académie française en 1950.

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Bibliographie de Roger Buliard   (2)Voir plus

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Hypocrite et sournois, voilà bien la première caractéristique de l’Esquimau. Pour nous, c’est un vilain vice, pour lui, un chasseur ! c’est bonne guerre, intelligente du moins.
Les trois quarts de ceux qui ont été assassinés par lui ont reçu la mort des mains de ceux qu’ils croyaient leurs amis, après une démonstration récente de belles manières, après un large sourire, traitreusement et par derrière : c’est la mode par ici ! […] En frappant juste et à l’improviste sans que sa victime ne s’en soit doutée, n’a-t-il pas fait montre de la suprême habileté ?

Première partie : INUK-L’HOMME, Chapitre III : « Mangeur de cru »
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Le code esquimau ne permet pas de s’opposer au suicide, pas plus que de s’interposer dans un duel à mort, de prévenir celui qui va être assassiné ou de dénoncer aux Blancs un meurtrier connu de tous.

Première partie : INUK-L’HOMME, Chapitre VIII : le grand voyage
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Quinze mille kilomètres de côtes, quelques milliers d’Esquimaux ! Petits points noirs à peine perceptibles, que l’on rencontre de-ci de-là, après des journées de marche solitaire ! Comme un discret point d’encre au terme d’une grande page, ils sont le point final humain au bout de la terre habitée !

Première partie : INUK-L’HOMME, Chapitre I : « Inuoyugut ! » Nous sommes les hommes
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Lui, le chasseur, dégénère en commerçant ; lui, l’indépendant, il est presque toujours en dette avec les Blancs qui se chargent bien parfois de ne jamais le libérer ; lui, qui méprisaient les Grands-Sourcils, est obligé d’admettre qu’il vit comme eux désormais, il accepte de croire à l’importance de toutes ces bagatelles dont nous encombrons nos existences ; lui dont la vie était si variée, si fantaisiste, si dilettante – un jour aux phoques, un jour à l’ours, un jour à la pêche selon son humeur – il asservit ses journées, ses semaines, ses mois, son année, toute son existence à la poursuite de cette petite bête [le renard blanc] dont il n’avait cure naguère. A ces maudites fourrures, il sacrifie tout aujourd’hui : sa liberté, sa santé, ses instincts de vagabondage et, tout compte fait, son réel bonheur.

Première partie : INUK-L’HOMME, Chapitre VI : … Notre « gibier » quotidien.
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Que l’un tombe malade ou joue de malchance, sa part reste assurée ; qu’il vienne même à mourir, sa famille ne périra pas, car, chaque soir, le gibier est entièrement réparti entre tous sans exception. Ensemble, tout le monde aura faim ou fera bombance. […] En somme, voici une vie commune, un système de partage et d’aide mutuelle, qui est du vrai communisme sans un Staline ni sa nouvelle aristocratie armée pour la rendre obligatoire et en monopoliser surtout les avantages !

Première partie : INUK-L’HOMME, Chapitre IV : Comme une horde de loups.
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Les esquimaux se sont rendus les esclaves de denrées et d’objets qu’ils ignoraient et dont ils se passaient avantageusement, que ce soit en matière de nourriture que d’habillement : toutes choses qu’ils achètent aujourd’hui en prenant des habitudes nouvelles et en concentrant leur vie de chasseur sur un nouveau gibier : le renard, qui est devenu leur seul pouvoir d’achat, leur seule monnaie d’échange. […] A ces maudites fourrures, il sacrifie tout aujourd’hui : sa liberté, sa santé, ses instincts de vagabondage et, tout compte fait, son réel bonheur.

Première partie : INUK-L’HOMME, Chapitre VI : … Notre « gibier » quotidien
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Dans ce pays, il faut souvent savoir risquer de mourir, pour être sûr de vivre !

Première partie : INUK-L’HOMME, Chapitre VI : … Notre "gibier" quotidien.
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Un vieillard essayait de m’expliquer : « - Parmi les Esprits, on raconte qu’il y a les bons et les mauvais. Pourquoi prier les bons ? S’ils sont bons, ils ne nous nuiront pas ! Quant aux mauvais, dont la nature est de nous chercher querelle, il importe souverainement de nous les rendre propices ! »

Deuxième partie : INUK EN FACE DE DIEU, Chapitre I : Dieu ou… démon ?
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Dès qu’elle a tendu à son mari son morceau préféré, tout en se léchant goulument les mains, toutes les paumes malpropres s’avancent comme des pinces vers le plat qui déborde, saisissant chacune leur portion. On y mord à pleine bouche, coupant au ras des lèvres tout ce qui ne veut pas rentrer d’un geste sûr du couteau toujours affuté ou de l’ulu, cette large lame en demi-lune. (Depuis quinze ans que je les observe, j’attends toujours de voir un bout de piton nasal tomber sur le parquet ; j’ai perdu cet espoir, mais n’en reste pas moins éberlué chaque fois que je regarde ces virtuoses se rogner un bouchon de viande à fleur de babines !) … Arêtes et os qui ne peuvent se croquer, bouts de peaux indigestes sont recrachées dans le plat communautaire par-dessus les morceaux, dont chacun tout à l’heure se resservira ;

Première partie : INUK-L’HOMME, Chapitre IV : Comme une horde de loups.
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Sans forfanterie, ils se présentent au visiteur : Inuoyugut ! (Nous sommes les hommes, les hommes par excellence !) (Inuk : un homme ; inuit : des hommes.)
Les indiens, par eux, sont vite et dédaigneusement classés : « Irkrelret ! (Les Poux !) »
Les Blancs, eux aussi, dès le premier coup d’œil, se trouvent étiquetés : «krablunain ! (Les Grands-Sourcils !) »
Eux, ils étaient et restent après comparaison Inuit, les hommes, les seuls vrais.
Chez leurs voisins cependant, et partout où une frayeur, faite d’étonnement et de mépris, a pu apporter leur renommée, ils ont un autre nom qui nous est plus connu : c’est le cri des premiers Indiens qui les rencontrèrent : «Esquimeow ! (Les mangeurs de chair crue !) ».

Première partie : INUK-L’HOMME, Chapitre I : « Inuoyugut ! » Nous sommes les hommes.
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