Dans l’enthousiasme de ses vingt et un ans, Aurélie tournoyait,
serrait plus fort dans ses bras les pigeons voyageurs dont
elle était chargée de recueillir les messages et qui constituaient
la seule liaison rapide entre le gouvernement replié et l’étatmajor
de l’armée. Le député Steenackers, ministre des Postes,
lui avait confié cette tâche à laquelle elle se donnait de toute son
âme de patriote.