Dans les branches des tamats -cet acacia ombellifère qui annonce le Soudan – jouent des chats sauvages, farouches et cruels. Un saharien averti pourrait lire sur le sable mille indications qui échappent à Nicole. Voici la foulée très longue du guépard pour suivant une jeune gazelle ; plus loin ces lourdes traces de grand carnassier sont celles de la hyène immonde en quête de cadavres. Dans le ciel, des vautours et des milans décrivent des orbes et se balancent au vent. Tout laisse entendre que l'homme ne passe pas souvent ici.