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Citation de stock_49


"Le choc procuré par un corps de femme qui sort du bain évoque le sublime instant de terreur dans Les Diaboliques (1955) d'Henri-Georges Clouzot : une ruse machiavélique conçue pour éliminer le témoin au cœur fragile. La misanthropie de Clouzot se retrouve dans le roman de King, où la femme de la chambre 217 (c'est son numéro dans le livre) est une vamp vieillissante qui s'apitoie sur son sort et qui finit par se suicider lorsque son jeune étalon l'abandonne. La terreur provient des désirs féminins déplacés, d'une perversion de la figure maternelle appelée par Danny au tout début de la séquence. Est-ce la matrice, la maison perdue, l'antre extraordinaire de l'horreur ? Est-ce le battement du cœur de la mère ? Mais, de manière plus évidente, cette rencontre est une sorte de contrepied à la scène horrifique moderne par excellence : le meurtre de Marion par Norman Bates sous la douche dans Psychose. La perspective et la dynamique sont inversées : elle tire le rideau de la douche et s'avance vers lui, et non l'inverse. C'est elle qui se divise en deux identités, et non lui. Ce que Jack partage avec Norman Bates, c'est que les deux hommes se trouvent complètement dépossédés de leur masculinité."
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