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Citation de Ledraveur


Les textes chinois anciens et les manuscrits tibétains de Touen-houang, nous le verrons, invitent plutôt à y voir des sorciers ou des prêtres qui faisaient des sacrifices à l'occasion des funérailles et des serments et qui guérissaient des malades par des exorcismes. L'exploit de voler au ciel en chevauchant un tambour est certes typique pour les chamanes, mais on le retrouve chez les tantristes indiens qui pratiquaient aussi le meurtre rituel encore au XIe siècle. Le vêtement bleu, de son côté, était également porté par des tantristes, et nous avons vu que tel était l'habillement du pandit indien qui aurait introduit une forme du Bon au Tibet. Selon la tradition bouddhique, les bourreaux qui torturaient et découpaient les prisonniers dans la geôle du roi Moka portaient des vêtements bleus et de longs cheveux, comme les tantristes et les Nyingmapa.
Quoi qu'il en soit, on ne peut manquer d'être frappé par l'importance que la tradition, tant lamaïque que bönpo, accorde aux origines étrangères localisées au sud-ouest du Tibet où se rencontrent l'Inde et les prolongements de l'Iran. Le saint fondateur du bön, Shenrab Mibo, « l'Homme de la lignée des Shen », serait né à Olmo Lungring qu'on situe toujours soit au Zhangzhung, soit au Tazig (Iran).
p. 267-68
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