Lui répondre en deux phrases, c’était comme composer un poème : elle n’arrivait pas à penser un mot qui ne soit remplacé aussitôt par un autre. Le plus important, pour le bien du jeu, c’était de relancer l’adversaire. À l’heure des réseaux sociaux, elle trouvait cette façon de correspondre une relique merveilleuse, un délicieux pas de côté. (S’il répondait, elle lui écrirait que ce jeu est parfaitement innocent, qu’elle serait amusée de le rencontrer de nouveau, mais qu’il ne devait pas se faire d’illusions.)