Le logis des chasseurs de vipères était souvent simple. Parfois ils habitaient pendant la belle saison des chaumières misérables à la lisière de la forêt ou ils s'installaient dans un fût de vin vide. Ils trouvaient également un logis dans des maisonnettes délabrées ou des fermes abandonnées, qu'ils retapaient alors provisoirement.
[p81]
Mais dans cette crainte irréfléchie et contagieuse, c'est l'imagination, archaïque, archétypale, collective, qui commande tout, comme l'a bien vu Gaston Bachelard dans La Terre et les rêveries du repos : "Devant le serpent, toute une lignée d'ancêtres viennent avoir peur dans notre âme troublée."
[p16]