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3.75/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Polop
Biographie :

Née à Polop en Espagne, elle est sociologue.

Arrivée à Alger enfant, elle y a fait ses études, y a vécu et y a travaillé notamment dans un bureau d’Etudes, l’AARDES, jusqu’en 1976.

Elle a également travaillé en Espagne, et en France où elle a créé et dirigé un centre de formation de langues à Lyon pendant plusieurs années.

Elle a écrit de nombreuses nouvelles dans la revue Etoiles d’Encre. "La petite fille sous le platane" est son premier livre.

Source : http://www.chevre-feuille.fr/les-auteures/106-les-auteures/503-rosa-cort%C3%A9s
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Cette ville, ce pays qui, sans restriction, nous assurait nos lendemains pour la vie, étaient devenus nos références d'avenir.
Là nous avions posé nos valises, là s'élèveraient les stèles que nos enfants et petits enfants viendraient honorer une fois que nous serions rendus à la terre brune, aride ou verdoyante de ses rivages.
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"L’après-midi, je me réfugiais sous la tonnelle sur une chaise en fer ouvragé posée devant une table ronde aux pieds en esses. Tout était peint en vert et s’harmonisait étrangement avec la pâleur violacée des grappes de glycine qui croulaient de tous côtés quand elles fleurissaient. Ma mère s’inquiétait des abeilles par l’odeur alléchées mais mon père la rassurait. Et moi je m’immergeais sous la fraîcheur capiteuse de cet abri qui me paraissait idéal pour la lecture et la méditation. Je devenais une sève palpitante dans les lourdes senteurs vespérales."
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C'était cela les actualités du Pathé Journal, de l'Eclair ou de la Gaumont, créer du lien dans une population hétérogène, laborieuse, posée de l'autre côté de la Méditerranée, comme un papillon sur un fragile pétale.
Il fallait rapprocher une métropole lointaine et méconnue de ses colonies exotiques, donner à croire qu'il n'y avait pas de distance, pas de mer, pas de différences. On était tous égaux sous la bannière de la République, on ne formait qu'une culture, un peuple, un pays, une nation.
Les enfants d'Algérie n'étaient pas des enfants exilés, négligés ou exploités par la mère patrie. Le message qu'on voulait transmettre était : vous faites partie d'un ensemble solidaire et réel qui vous embrasse au-delà des terres et des mers. Soyez-en convaincus, soyez-en assurés.
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Pour les républicains, l'après 1939 fut une occupation de leur pays, non pas par des ombres courbées sous le poids du sang versé mais par des êtres dont l'arrogance se fondait sur la certitude de la supériorité des élites auxquelles ils appartenaient et des choix effectués. Ces groupes dominants qui exerçaient dans les corps constitués : l'armée, la gendarmerie, l'église et bien sûr l'appareil d'Etat, faisaient preuve d'une férocité et d'une intransigeance s'accompagnant d'une religiosité vétilleuse qui pardonnait et excusait tous les excès au nom d'un Père Suprême, d'un Dieu vengeur à l'image de ses adorateurs.
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Dans les films de l'Ouest, débordant de virilité et d'action, on ne coupait que les baisers brûlants mais pas les flèches incendiaires ni les colts meurtriers.
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Ces réfugiés des années quarante/cinquante laissaient une Espagne dévastée, économiquement et humainement, par une terrible guerre civile. Ceux qui étaient restés et avaient réchappé des geôles et des cachots, ceux-là vivaient dans un positionnement social ressemblant fort à celui des lépreux au Moyen-Âge.
Stigmatisés comme "rouges", ils étaient ostracisés, sans travail, ou exploités, terres parfois saisies - l'arbitraire de l'administration sous couvert d'action dans l'intérêt de la chose publique était effarant, il laissait les administrés démunis, sans recours et sans indemnisation - et ils risquaient, danger permanent et imprévisible, une nouvelle arrestation pour atteinte à la Sûreté de l'Etat au motif d'un propos ou d'un geste considéré comme déplacé et menaçant.
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Tu vois ma fille, grands ou petits, nous sommes guidés par les mêmes préoccupations, nous devons défendre nos acquis et les préserver car sinon, avec le temps, ils s'évaporent. C'est comme une plante qu'il faut sans cesse arroser pour qu'elle ne se dessèche pas et ne meure pas. Si l'eau manque, il faudra aller la chercher là où elle est et se démener pour l'avoir. C'est important, tu comprends ?
Alors, la deuxième règle que tu ne dois jamais oublier, c'est avancer pour aller toujours, je dis bien toujours, vers le meilleur ; peu importent les efforts et les peines que tu auras à surmonter, dis-toi que tu te bats contre la médiocrité...
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C'est ainsi que certains hommes ayant croisé la mort, l'ayant bravée et apprivoisée dans son horreur, ignorent qu'il y a pire que le champ de bataille où l'on s'affronte, malgré tout, à visage découvert, à la loyale. Il y a, ensuite, les lendemains de la guerre, ces moments où traînent encore, collés à la peau, les relents de sang des combats, où le vainqueur, enivré de sa puissance, non content d'exhiber sa proie, se repaît à la déchiqueter pour l'abandonner, lacérée, aux chacals, sur le bord du chemin.
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Tu sais il y a des choses terribles qui sont vécues dans les familles mais cela ne filtre pas. Si on savait tout ce qui se passe peut-être qu'on se marierait moins mais les femmes sont bêtasses et ne savent pas garder leur place. Dans la vie cependant, il faut en toutes choses être digne. Ne l'oublie jamais. Être digne. Personne ne te fera plier si tu ne le veux pas...
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Elle avait constaté qu'elle seule pouvait déclencher l'impulsion de cet élan qui la faisait avancer. Rien ni personne ne l'activerait à sa place. Elle s'obligeait donc à puiser sa force de volonté et son optimisme aux tréfonds de ses peurs. Elle avait toujours attendu des lendemains meilleurs - ils arriveraient, elle en était sûre ; c'est pourquoi elle avait tenu fermement la barre de ses jours houleux dans cet océan absurde qu'était son destin. Elle avait serré les dents, retenu ses nausées, ancré ses pieds et décidé qu'elle ne basculerait pas. Elle devait continuer ainsi et tant pis si le temps ne se montrait pas clément, elle ne se laisserait pas noyer.
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