Le monde était plein d'injustice et de cruauté. Elle le voyait, même de l'endroit où elle se tenait. Elles emplissaient le cimetière à ras bord et en débordaient pour s'écouler dans les égouts de la grand-rue. Charlotte écrirait des histoires de courage et d'amour, Anne de foi et d'intégrité. Mais elle, elle décrirait la dure réalité et la vérité qui se déployait sous ses yeux, où qu'elle porte le regard ; elle écrirait sur les âmes sauvages et féroces qui ne reculaient devant rien pour assouvir leurs appétits, et pour que le monde soit à la mesure de leurs désirs. Car c'était ainsi que les progrès s'accomplissaient.