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Citation de Luniver


Puis la ville recouverte de cendres magnifiques, des enfants ensanglantés déambulant dans les rues, au milieu des chiens sauvages, des vautours et de la vermine. Ces images le libérèrent, le délivrèrent de la vision de lui-même enfermé au cœur de l'été dans une horrible boîte sombre et étroite. Comme un serpent qui mue, sa vieille peau partait en lambeaux, la carapace se brisant, des souvenirs profondément enfouis resurgissaient. Les souvenirs d'un été, dix-sept plus tôt. La force qui avait soutenu ce bébé hurlant de toutes ses forces, luttant contre l'atroce chaleur étouffante du casier de consigne, cette force commençait à resurgir du tréfonds de lui-même. Il se rappelait la voix qui l'avait encouragé à survivre, et cette voix disait : Tue, tue, détruis, détruis-les tous ! Cette voix résonnait à nouveau, en arrière-plan du brouhaha de la ville en contrebas avec ses minuscules silhouettes, ses voitures comme des jouets miniatures. Tue, tue, détruis, détruis-les tous ! Tu ne veux pas devenir une momie sous un drap rougi de sang ? Alors détruis, encore et encore, réduis cette ville en cendre.
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