Doucement, sans brusquer l’ordre des choses ni l’équilibre de l’univers, Loom se dit que le temps était venu de laisser gagner la pulsation et de s’effondrer. Il savait qu’il ne trouverait pas d’autre occasion, pas d’autre instant plus propice à la chute du rideau de son petit théâtre sans spectateurs. Il s’affaissa doucement, comme une feuille morte. Il se glissa dans l’ouate d’un sommeil chaud et s’y endormit paisiblement, laissant le vide l’envahir. Tout son corps devint l’incarnation d’une seule émotion, sans regret, ni souvenirs, ni rêve. Il n’était que la sensation du moment.